
La Tunisie a pris part à un dialogue ministériel mondial sur la diplomatie scientifique organisé par l’UNESCO à Paris les 25 et 26 mars, mettant en lumière l’urgence de réduire les inégalités scientifiques et technologiques pour atteindre les objectifs de développement durable.
Une délégation de haut niveau, conduite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd, et accompagnée de l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Dhia Khaled, a représenté le pays lors de cet événement placé sous le thème « La diplomatie scientifique dans un monde en mutation rapide : construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes ».
Lors de son intervention, le ministre a mis en avant les principaux obstacles au progrès scientifique, notamment le sous-financement chronique de la recherche, le manque de coopération Sud-Sud et la pénurie de chercheurs qualifiés. Il a tiré la sonnette d’alarme concernant l’hémorragie des compétences scientifiques, qualifiant la fuite des cerveaux de « phénomène alarmant », tout en dénonçant les multiples barrières entravant la mobilité des chercheurs et l’accès aux infrastructures de recherche.
Réaffirmant l’engagement de la Tunisie en faveur de la science ouverte, Mondher Belaïd a salué les initiatives de l’UNESCO visant à faciliter un partage plus équitable des connaissances scientifiques. Il a souligné la nécessité de renforcer les capacités des pays en développement afin qu’ils puissent pleinement exploiter les résultats de la recherche pour leur développement socio-économique.
Le ministre a également mis en lumière le rôle actif de la Tunisie dans la formation de capital scientifique pour les pays du Sud, s’appuyant sur la qualité reconnue de son système d’enseignement supérieur et de recherche. Il a rappelé qu’un nombre croissant d’étudiants étrangers, en particulier africains, choisissent la Tunisie pour y poursuivre des doctorats, notamment dans les domaines scientifiques et technologiques.