
Rattraper le temps perdu et espérer une bonne fin de saison, c’est ce qui intéresse Khatoui et ses équipiers. Le coup est jouable si l’ensemble du groupe se met corps et âme avec un mental de gagneur.
Après avoir pris du galon la saison passée, le Stade n’a pas franchi un nouveau palier cette saison avec un début de parcours fulgurant, puis des résultats inconstants et enfin un cycle démotivant, surtout pour ses fans. Qu’à cela ne tienne, la saison est loin d’avoir livré tous ses secrets et les Bardolais peuvent encore sauver la face cette saison, s’ils valident jusqu’au bout, tout en espérant un essoufflement de leurs devanciers.
Aujourd’hui, l’objectif pour Chokri Khatoui et son groupe sera de tout faire pour accrocher une place d’accessit, que ce soit par le biais du gain de la Coupe de Tunisie, là où le Stade pourrait ainsi se succéder à lui-même, ou en atteignant le podium au prix d’un sacré concours de circonstances. Voici venu le temps pour le Stade d’être confronté à la réalité, l’évidence, la vérité crue avec son lot d’incertitudes. En clair, le Stade est à une période charnière de sa saison et il devra cravacher dur, se donner du mal et mettre les bouchées doubles s’il veut tordre le cou à la réalité.
Tenter de goûter encore une fois à une compétition continentale l’an prochain, Chokri Khatoui y pense forcément puisque c’est l’objectif assigné par ses employeurs. Et pour ce faire, il devra tout d’abord battre l’OSB en 1/16es de Coupe, histoire de propulser son ambition dans cette compétition, puis valider à la réception du CSS le samedi 12 du même mois, tout en espérant que le duel à distance avec ses concurrents le servira plus tard.
Pas de références, mais des valeurs sûres
A ce stade de la compétition, le ST s’attendait à faire partie du quartette de tête vu ce qu’il a proposé en termes de production d’ensemble en amont. Sauf que le championnat est une compétition sportive de longue durée, qui s’étale sur toute la longueur d’une saison, qui pénalise les clubs à bout de souffle et qui rend justice aux marathoniens.
Sincèrement, d’aucuns ne s’attendaient à une chute d’ambition stadiste, car en dépit des départs du gratin de l’équipe, Maher Kanzari a globalement su tirer la quintessence de ses jeunes joueurs, des talents en herbe, tels que Smaali, Khalil Ayari, Sajed Ferchichi, Adem Arous, Ouerghemi et Sadok Kadida. Et puis, sans vraiment disposer de références, le Stade garde des valeurs sûres avec parfois des constantes au niveau des trois lignes de jeu avec les arrières que sont Sahraoui, Laifi et Hedi Khalfa. Les pivots étrangers, en l’occurrence, Mugisha Bonheur et Yussuf Touré.
Le polyvalent Ousmane Ouattara, les milieux offensifs Amath Ndao et Ghazi Ayadi, ainsi que les attaquants Youssef Saafi et Nacef Atoui. Enfin, pour clore ce passage en revue de l’effectif à disposition de Chokri Khatoui, pour mener sa barque à bon port, il faut bien entendu ménager ses ressources, ses forces. Et c’est là que les alternatives peuvent apporter ce second souffle qui peut radicalement changer la tournure d’un match.
L’on pense à l’axial Agbozo, au jeune latéral gauche Brahima Djité, au tout jeune ailier gauche de 18 ans, Moncef Gharbi, et à l’attaquant Najd Dabbebi. Au Stade, l’ambiance n’est ni rose ni morose, mais le bilan comptable n’est clairement pas satisfaisant. Et maintenant, quand le « refrain continental » n’est pas près d’être entonné, ni de s’inviter dans l’environnement immédiat du club, ça fait forcément jaser. Aux joueurs à présent de se mobiliser et de lancer en fin de semaine prochaine l’opération séduction.