
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, a conduit la délégation tunisienne ayant participé, mercredi au Caire, aux travaux de la 2ᵉ réunion ministérielle du processus de Khartoum (Initiative sur la route migratoire UE-Corne de l’Afrique).
Ce processus constitue un cadre interrégional de dialogue et de coopération sur les questions migratoires, réunissant des pays africains et européens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Dans son intervention, Mohamed Ben Ayed a mis en avant les fondements de l’approche tunisienne en matière de migration irrégulière, insistant sur la nécessité de traiter les causes profondes du phénomène, au-delà des seules réponses sécuritaires.
Il a appelé à renforcer la coopération entre les États et les organisations membres du processus, afin de relever les défis liés aux flux migratoires irréguliers. Il a, dans ce sens, souligné l’importance de conjuguer les efforts de toutes les parties pour assurer la réussite des programmes de retour volontaire des migrants dans leurs pays d’origine, dans le respect des droits de l’homme et des engagements internationaux.
Le secrétaire d’État a également mis en garde contre les conséquences de l’exode des compétences sur les dynamiques de développement des pays du Sud.
La réunion ministérielle s’est conclue par l’adoption de la « Déclaration du Caire », axée sur plusieurs recommandations, notamment le traitement des causes profondes de la migration irrégulière, le renforcement des capacités de développement dans les pays d’origine, de transit et de destination, ainsi que l’ouverture de voies de migration régulière.
La déclaration appelle aussi au développement de partenariats et de programmes de coopération dans le domaine de la migration et de la mobilité des personnes, et à l’adoption d’une approche globale et inclusive pour lutter contre la traite des personnes et démanteler les réseaux criminels.
Par ailleurs, un « Plan d’action du Caire » pour la prochaine phase du processus de Khartoum a été adopté. La France assurera la présidence du processus, succédant à l’Égypte.
En marge de cette réunion, Mohamed Ben Ayed a tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs chefs de délégations de pays et d’organisations internationales. Ces échanges ont permis de réaffirmer l’importance de soutenir les efforts de la Tunisie face aux défis économiques, sociaux et sécuritaires posés par la migration irrégulière, dans le respect du principe du partage des responsabilités.
Il a, à cette occasion, invité les partenaires de la Tunisie à renforcer leur appui au programme de retour volontaire des migrants en situation irrégulière, mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations, considéré comme la meilleure voie pour garantir un retour digne et humain des migrants dans leurs pays d’origine.