
« Gitex Africa 2025 »
Une plateforme incontournable de networking et de croissance
Le Maroc abrite la troisième édition du Salon Gitex Africa, du 14 au 16 avril à Marrakech, un événement d’envergure, qui constitue une vitrine annuelle permettant au monde de découvrir les talents et les potentialités numériques et technologiques de l’Afrique. Cet évènement vise à renforcer la position du continent en tant qu’acteur majeur sur la scène technologique mondiale, avec un accent particulier sur les infrastructures numériques, les avancées en intelligence artificielle et les dernières innovations technologiques. Il est à noter que l’une des principales nouveautés de cette édition de « Gitex Africa » est le Sommet « Africa Future Connectivity » qui constitue une plateforme réunissant les grands acteurs des secteurs de télécommunications, du Cloud Computing » et des centres de données. Ce sommet sera l’occasion de discuter de l’impact du haut débit, du déploiement de la 5G et des technologies cloud, en plus de renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé pour structurer l’avenir numérique de l’Afrique.
Une autre nouveauté majeure de cette édition, à savoir le lancement du « Diaspora Studio » qui est un espace dédié à la mise en réseau des talents africains à l’échelle mondiale pour notamment promouvoir les investissements et conclure des partenariats transfrontaliers.
Pour cette troisième édition, le nombre d’entreprises et de start-up participantes devrait dépasser 1.400, contre plus de 400 lors de la 1ère édition.
Le nombre de visiteurs, qui était de plus de 32.000 personnes lors de la 1ère édition, devrait atteindre plus de 45.000 participants en 2025, provenant de plus de 130 pays à travers le monde. Par ailleurs, l’événement devrait accueillir plus de 650 institutions gouvernementales, 350 investisseurs et 660 intervenants.
En outre, la 3e édition de « Gitex Africa Maroc » mettra en lumière les secteurs technologiques à fort impact, tels que l’EdTech, l’AgriTech, la HealthTech et la SportsTech, à travers l’organisation de panels sectoriels et la conclusion de partenariats stratégiques favorisant l’intégration de l’Afrique dans l’économie numérique mondiale.
Notons que plus de 40 % des entreprises présentes vont proposer des solutions liées à l’IA, illustrant la transition de l’Afrique vers une nouvelle décennie technologique.
Cryptomonnaies
Les paiements par les commerçants africains augmentent de 45 %
Le nombre de commerçants africains acceptant les paiements en cryptomonnaies est passé de 528 en 2023 à 768 en 2024, enregistrant ainsi une augmentation de 45,45% d’une année à l’autre, selon un rapport publié par « NFT Evening », un fournisseur de données spécialisé dans les crypto-actifs et le Web.
L’Afrique se classe ainsi au 3e rang mondial en termes de rythme de croissance de l’adoption des paiements en crypto-actifs dans les commerces en 2024 derrière l’Asie (+73,16 %) et l’Europe (+55,62 %). Le continent devance cependant les Amériques (+43,22 %) et l’Océanie (11,66 %).
A l’échelle africaine, l’Afrique du Sud tient le haut du pavé avec 584 commerces qui ont intégré le bitcoin (BTC), l’ethereum (ETH) et autres à leur palette de moyens de paiement. Le pays le plus industrialisé du continent est d’ailleurs le sud-africain dans le Top 10 mondial des pays où l’adoption des paiements en crypto-actifs est la plus élevée. Il occupe le 6e rang mondial derrière le Brésil, les Etats-Unis, le Salvador, l’Italie et la République tchèque.
A l’échelle mondiale, le nombre de commerçants a enregistré une hausse de 50% en 2024 pour s’établir à 12.834. L’Europe reste la région la plus « crypto-payment friendly » avec 5.677 commerçants, suivie des Amériques (5.362 commerçants), de l’Asie (845), de l’Afrique (768) et de l’Océanie (182).
IA et emploi
L’ONU alerte
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) tire la sonnette d’alarme sur les risques associés à l’intelligence artificielle. Son utilisation pourrait toucher jusqu’à 40 % des emplois dans le monde, et l’organisation redoute une aggravation des inégalités entre les nations, car les retombées économiques de l’IA semblent surtout profiter à un petit groupe d’acteurs.
Les pays en développement et les travailleurs précaires pourraient en subir les conséquences : les profits de l’IA sont loin d’être partagés de manière équitable.
Dans un rapport récent, la Cnuced analyse les conséquences de cette transformation et montre que l’IA, via l’automatisation, risque de creuser les inégalités sociales et économiques entre les Etats.
Les investissements se concentrent en Chine et aux Etats-Unis, ce qui place les autres pays, notamment ceux en développement, dans une situation délicate. L’automatisation pourrait avoir des répercussions sur 40% des emplois. « Il faut donc imaginer des solutions pour requalifier les actifs. La Cnuced pointe l’importance d’une régulation juste et d’une collaboration internationale pour éviter une fracture plus profonde au sein des sociétés et entre les nations ». Ce rapport relance le cadre éthique posé par l’ONU en 2024, sur la régulation de l’IA.
L’intelligence artificielle est en train de transformer l’économie, mais elle n’est hélas pas sans conséquence sur le marché de l’emploi.
Les tâches répétitives, que l’on retrouve dans l’industrie, les services ou le commerce, sont les plus susceptibles d’être automatisées.
Les avantages économiques liés à l’IA favorisent souvent le capital au détriment du travail. Le rapport indique que les entreprises qui investissent dans l’IA ont tendance à réduire leurs coûts de main-d’œuvre en remplaçant les employés par des technologies de pointe. Le rapport souligne que « l’automatisation basée sur l’IA favorise souvent le capital par rapport au travail, ce qui pourrait élargir les inégalités ».
La Cnuced rappelle que l’IA peut aussi créer des opportunités, avec de nouvelles industries et de nouveaux métiers. Selon le rapport, l’IA ne se limite pas au remplacement des emplois, elle peut également « créer de nouvelles industries et donner du pouvoir aux travailleurs », à condition d’investir dans la formation et l’acquisition de compétences techniques.
Cybersécurité prédictive
L’IA au service de la prévention
La cybersécurité en 2025 fait face à des défis inédits : multiplication des surfaces d’attaque avec l’IoT, sophistication des malwares basés sur l’IA, et menaces quantiques émergentes. En réponse, la cybersécurité prédictive s’impose comme le nouveau standard.
Les systèmes « Siem » nouvelle génération, enrichis d’IA, surveillent en continu les réseaux et détectent les anomalies avec une précision de 99,9 %. Le temps de réponse aux incidents est réduit de 90 % grâce à l’automatisation intelligente. Les solutions de Threat Intelligence exploitent la machine learning pour anticiper les nouvelles formes d’attaques avant leur apparition.