
On ne peut que se féliciter de la détermination du Chef de l’Etat à rétablir la justice sociale et économique, à élargir le sentiment de responsabilité et d’appartenance et à servir, en priorité, les intérêts stratégiques du pays.
C’est que les enjeux de la Nation n’autorisent plus le droit de continuer à «privilégier les privilégiés» ou encore à soutenir l’oisiveté et le manque d’implication. Car, comme l’a affirmé le Président de la République, lors de son entretien, vendredi dernier, avec la Cheffe du gouvernement, «le peuple tunisien a tranché et a rejeté les forces rétrogrades, lesquelles persistent à croire qu’elles peuvent encore entraver le fonctionnement normal de l’Etat».
Reste qu’une telle exigence, pour qu’elle soit concrétisée et surtout perpétuée, nécessite d’être adossée à un véritable arsenal juridique qui soit en mesure non seulement de repérer mais également de punir ceux qui chercheront à s’en affranchir.
Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Président de la République a, de nouveau, réaffirmé «l’urgence d’élaborer les projets de textes de loi dans une logique de rupture totale avec le passé». Une orientation incontournable, car les défis actuels et futurs «exigent d’être affrontés avec détermination, quels qu’en soient les auteurs».
Un engagement, donc, ferme qui laisse les portes grandes ouvertes à une purge totale et globale, surtout que la relève semble bien assurée avec notamment ces «nombreux diplômés de l’enseignement supérieur qui sont en mesure d’assumer des responsabilités, même sans expérience préalable».
Cette ligne de conduite, qui déchante certains privilégiés de l’ancienne époque, s’affirme ainsi indispensable à un retour rapide à la stabilité financière, à la rentabilité économique et à la cohésion sociale. Les différents indicateurs réalisés jusque-là confortent, du reste, la fiabilité de cette nouvelle démarche.
En effet, l’économie nationale a réussi, après une longue période de récession, à renouer, même légèrement, avec la croissance économique et à réduire, progressivement, son déficit budgétaire, qui est passé de 7,4% en 2023 à 6,3% en 2024 et devrait se situer, vraisemblablement, à 5,5% au terme de 2025.
La Tunisie a pu, également, honorer ses différents engagements internationaux de 2024, ce qui lui a permis d’éviter une situation de défaut de paiement, qui aurait été lourde de conséquences, et de regagner, du coup, la confiance des institutions internationales
Autant d’éléments qui attestent, sans aucun doute, de l’utilité de l’approche de relance et de développement mise en place et qui ne manquera pas de gagner encore en efficacité pour peu qu’elle continue d’apporter les corrections nécessaires.
Des retouches qui devraient concerner notamment, comme le rappelle à chaque fois le Chef de l’Etat, la rigueur administrative, la justice et la rentabilité fiscale et l’engagement sincère et inconditionnel aux choix nationaux.