
De la rémunération aux attributions, nos DTN n’ont pas la motivation pour exercer leur rôle.
Nous avons demandé à ce qu’on nous adresse la décision numéro 552 datée du 20 juin… 1977 portant création du poste de DTN et nous avons compris, par exemple, pourquoi nos techniciens quittent le pays. Selon ce décret, le ministère fixe la part de l’indemnité qu’il se doit de payer à cent soixante dinars par mois. Indépendamment du salaire, bien sûr.
C’est à la fédération dans laquelle il est désigné de payer le reste. Et comme une bonne partie de ces fédérations sont endettées, il doit attendre qu’elles se débrouillent de l’argent ou que le ministère de tutelle leur serve une partie de leur subvention de fonctionnement.
Tout en sachant que dans le cas où un technicien, prenons le cas d’un entraîneur de natation, ne gagne pas moins de mille dinars en se mettant au service d’un club.
Pas besoin d’en dire plus. C’est aussi clair que de l’eau de roche.
Comment peut-on laisser les choses en l’état depuis 1977?
Combien de fois a-t- on augmenté le Smig et le Smag?
Aucun ministre de passage n’a pensé à revaloriser cette indemnité qui, précisons-le, est soumise à la déduction des impôts.
Ne fallait-il pas faire en sorte que ce soit le ministère des Sports, qui paie le principal directement, étant donné que ce DTN dépend de lui, que c’est le Département des sports qui l’a formé et que la part à payer par une fédération provient de la subvention de fonctionnement qu’on lui octroie?
Et les attributions ?
Revenir sur les attributions d’un DTN, un vrai, serait fastidieux. Il serait plus simple de rappeler que les fédérations, qui ont réussi, sont celles qui ont laissé ce technicien travailler et ne pas se mêler de son travail. En effet, les fédérations qui pensaient que le fait de servir le plus gros de cette indemnité pouvait leur donner la possibilité de le mettre sous l’éteignoir, de se poser en censeurs, ont fini d’abord par couler, ensuite par se perdre dans les méandres de la navigation à vue. Cela a débouché sur le départ de nos meilleurs techniciens.
La natation, par exemple, où nous possédons des champions du monde et olympiques, n’a pas trouvé un technicien qui accepte de prendre ce poste. Plus exactement, on en a trouvé un qui a été d’accord pour sacrifier tout ce qu’il gagne dans un pays du Golfe, qui se prépare à organiser un Mondial de natation et qui a mis en piste des «chasseurs de têtes» pour monter son équipe.
Ce technicien donc, en voyant les complications qu’il aura à endurer, a rebroussé chemin. Voilà la situation et c’est peut-être l’occasion d’attirer l’attention de qui de droit à propos de nos jeunes qui montent.
C’est au ministère des Sports de servir directement cette indemnité au DTN pour éviter de lui donner l’impression qu’il dépend de la fédération, alors qu’il a été mis à sa disposition pour l’aider au niveau technique.
Nous avons appris que tous les DTN seront prochainement renouvelés. On procédera par un appel à candidature pour ces remplacements.
C’est la raison pour laquelle nous avons soulevé ce problème. Il faudrait que les meilleurs reviennent. Ils ne reviendront pas pour cent soixante dinars !
Le DTN et les fédérations appliquent en premier lieu les objectifs nationaux. Les fédérations sont appelées à mettre ces objectifs en pratique, en ayant recours à leurs DTN qui conçoivent et recommandent des plans d’action, conformes avant tout aux moyens financiers, infrastructurels et administratifs disponibles du pays.
Ceux qui sont intéressés n’ont qu’à se porter candidats une fois que l’appel sera lancé.