
Eliminés en huitièmes de finale par les «Jaune et Noir» de Ben Guerdane, les Sfaxiens ont perdu leur ultime pari de sauver leur petite saison.
La déception a été grande et l’amertume immense après la défaite en huitièmes à Ben Guerdane. Une élimination qui va avoir des répercussions sur le reste d’un parcours qui a été dès le départ cahotant. Pas plus que la 7e place à espérer en championnat, 5 défaites en Coupe de la CAF (du jamais vu !) et une sortie frustrante à partir des huitièmes en Coupe, le bilan de la saison est non seulement accablant, mais ahurissant.
Le premier qui paraît pressé pour tirer les conséquences de cet échec, même s’il n’en endosse qu’une part de la responsabilité, est l’entraîneur Lassaâd Dridi. Sans doute pour se soulager d’un lourd fardeau qu’il regrette d’avoir accepté de porter. Venu pour réparer les dégâts de son prédécesseur Alexandre Santos, il n’a pas manqué d’audace pour corriger ce qui pouvait l’être, mais il a fini par s’avouer vaincu devant la tâche colossale à laquelle il s’est attelé. Sans oublier la crise administrative et financière énorme qui a secoué le club de plein fouet.
Sa déclaration après le match de Ben Guerdane indique clairement qu’il a pris la décision de partir fin mai. «Mon successeur pourra bâtir sur ce qu’il y a de bon dans le boulot que j’ai accompli, notamment cette ossature basée sur de jeunes talents prometteurs que j’ai commencé à construire», a-t-il affirmé pour préciser que tout n’a pas été négatif dans cette saison ratée.
De la malchance aussi
Le passage à côté de la qualification pour les quarts contre l’USBG est dû à un détail dans le match qui a capoté tout le plan de jeu de Lassaâd Dridi : le carton rouge écopé par le défenseur Koffi Constant Kouamé, franchement assez sévère. Pour une équipe qui souffrait de nombreuses absences et obligée de jouer à dix contre onze durant plus d’une mi-temps, ce fut le handicap de trop. L’équipe a réussi quand même à tenir le coup et à bien se défendre jusqu’à ce but encaissé drôlement sur un corner direct de Ghazi Abderrazak à dix minutes de la fin.
Ce fut le comble de la malchance pour un jour sans. Les Sfaxiens, douchés d’une telle manière, n’ont pas eu les ressources physiques et mentales suffisantes pour outrepasser leur infériorité numérique et parvenir à inscrire le but égalisateur.
Les hommes de l’entraîneur Afouen Gharbi, confortés par leur surnombre et leur avantage à la marque, ne leur ont laissé aucune chance pour changer le destin d’un match qui va les condamner à une saison maigre, sans le moindre trophée à brandir.