Accueil Société Nabeul – Festival de la fleur de bigaradier : Des senteurs et des saveurs à l’hydrolat du zhar !

Nabeul – Festival de la fleur de bigaradier : Des senteurs et des saveurs à l’hydrolat du zhar !

Outre les expositions de vente, l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul (Asvn), en collaboration avec ses partenaires, a également organisé des ateliers de distillation et des «cooking shows» (démonstrations culinaires) dans le patio interne de l’ex-Dar Si Ali Azzour ainsi que des séances de dégustation de boissons, de gelées, de marmelades, de confiseries et de plats sucrés-salés typiquement nabeuliens à base de fleur d’oranger, sans oublier un concours de la meilleure eau de fleur de bigaradier.

Du 25 au 27 avril, la cité des potiers a été bercée par l’ambiance du Festival du zhar — la fleur de bigaradier (oranger) — entre hydrolats (eaux florales) et produits dérivés exposés à Dar Nabeul (siège de l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul, Asvn).

Les visiteurs ont pu entrer en contact avec des artisanes mettant en exergue leur savoir-faire en matière de distillation de l’eau de fleur d’oranger à travers des fioles et des fiasques haut en couleur et richement ornementées ainsi que des produits cosmétiques préparés à base d’hydrolats ou d’essence de néroli (une huile essentielle produite à partir de la fleur de bigaradier (Citrus aurantium, Ndlr).

Crédit : Abdel Aziz HALI / La Presse de Tunisie

Outre les expositions de vente, l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul (Asvn), en collaboration avec ses partenaires, a également organisé des ateliers de distillation et des «cooking shows» (démonstrations culinaires) dans le patio interne de l’ex-Dar Si Ali Azzour ainsi que des séances de dégustation de boissons, de gelées, de marmelades, de confiseries et de plats sucrés-salés typiquement nabeuliens à base de fleur d’oranger, sans oublier un concours de la meilleure eau de fleur de bigaradier.

Outre les rubriques classiques du festival, pour l’édition de 2025, les organisateurs ont voulu mettre en valeur des métiers artisanaux en voie de disparition à l’image de la sparterie — activité artisanale à base de tiges de «smar» (joncs non séchés) très célèbre dans le quartier d’El Rbat à Nabeul — et la poterie.

«Nous avons fait appel à un artisan nattier pour habiller les fiasques d’eau de fleur d’oranger avec des robes en «smar» à la place des supports en plastique. Tandis que les Potiers ont animé des ateliers qui ont permis de créer des alambics traditionnels en miniature : des bibelots décoratifs en porterie», fait savoir le président du festival, M. Lotfi Bettaieb.

«La Route du bigaradier» 

Parallèlement, dans le cadre des conférences scientifiques que l’Asvn organise au premier étage de son somptueux siège social, une réflexion autour de la mise en valeur de la fleur de bigaradier comme levier pour promouvoir la ville de Nabeul en tant que destination touristique attractive, réputée pour son héritage culturel et son savoir-faire artisanal, a été abordée.

«Certes, dans les conférences scientifiques, les experts ont braqué les feux des projecteurs sur le volet historique de cette fleur noble et ses bienfaits, mais aussi ce fut l’occasion pour dessiner les contours de la «rRoute du bigaradier» de Nabeul comme nouvelle offre touristique comme ce fut le cas pour le «Harissa Tour» ou «La route des vins Iter Vitis Magon», souligne M. Bettaieb.

Crédit : Abdel Aziz HALI / La Presse de Tunisie

Toutefois, si l’art était au rendez-vous à travers des ateliers de beaux-arts, les visiteurs n’étaient pas présents en masse, lors de cette édition. Hasard du calendrier ou mauvaise planification des organisateurs, le festival cette année a coïncidé avec la 62e édition de la Foire internationale de Nabeul qui a dressé son chapiteau du 18 avril au 4 mai 2025. Ce dernier a sûrement fait de l’ombre au festival de la fleur de bigaradier. Et on a posé les questions suivantes au directeur du festival : pourquoi ne pas envisager de programmer les prochaines éditions du festival au sein de la Foire internationale de Nabeul dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant ? L’union ne fait-elle pas la force ?

«Oui, c’est une bonne idée ! Pourquoi pas. À la fin du festival, nous allons organiser une réunion pour évaluer cette édition. Et cette suggestion sera traitée avec beaucoup de sérieux. Toute initiative, qui valorise le festival et permet son développement, est la bienvenue. Nous sommes ouverts à toutes les propositions qui servent l’intérêt de notre ville et son patrimoine», conclut M. Lotfi Bettaieb.

Il est à rappeler que ce festival navigue sous le pavillon de la stratégie nationale de valorisation et de promotion des produits de terroir qui a été lancée en 2022 par le ministère de l´Agriculture et lAgence de Promotion des investissements agricoles (Apia) grâce à un partenariat entre plusieurs ministères et avec l’appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de Terroir (Pampat) : un projet mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et financé par le secrétariat d’Etat à l’Economie suisse (M.S.).

Crédit : Abdel Aziz HALI / La Presse de Tunisie

 

 

Charger plus d'articles
Charger plus par Abdel Aziz HALI
Charger plus dans Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *