
Un événement économique d’une importance capitale se tiendra à Tunis les 6 et 7 mai, sous le haut patronage du Président Kaïs Saïed. Il s’agit du congrès du financement de l’investissement et du commerce en Afrique (Fita 2025), avec la participation de la fine fleur de l’investissement et du commerce dans le continent.
L’événement puise son importance dans les mutations que connaît l’Afrique, qu’elles soient politiques, économiques ou même culturelles, à la lumière de ce que le monde enregistre quotidiennement au niveau des nouveaux choix et des orientations définies, redéfinies et parfois annulées par les puissances économiques internationales. Dont en premier lieu les USA où le président Trump engage son pays dans un nouveau processus économique et commercial déjà dénoncé par les Américains, y compris ceux qui l’ont porté à la Maison-Blanche. Egalement la Chine qui tergiverse comme à son habitude et multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de Washington, tout en laissant la porte ouverte aux négociations.
Quant à l’Afrique, qu’on considère comme le parent pauvre du marché mondial de l’investissement et du commerce planétaire, n’est-il pas temps que ses décideurs politiques et aussi économiques se libèrent, enfin, de leurs faux complexes de leadership et d’ego démesurés, pour saisir l’urgence d’agir ensemble et de donner au monde l’image d’un ensemble économique unifié qui mise, d’abord, sur ses atouts propres et établit des rapports avec le monde fondés essentiellement sur la préservation de sa souveraineté et de la liberté de sa décision.
Et la Tunisie, en accueillant le Fita 2025, offre au continent l’opportunité de bénéficier de son expertise en matière d’attraction des investissements étrangers et de création de projets de partenariat avec les pays africains. L’expérience du Conseil d’affaires tuniso-africain a prouvé, depuis son démarrage, qu’il est possible que les promoteurs africains se prennent en charge et s’imposent en tant que partenaires qui ont leur mot à dire et leur approche à faire prévaloir.
Il reste, toujours, que les participants au congrès doivent répondre positivement aux attentes des peuples du continent. Et pourquoi pas innover et sortir de l’ordre du jour de la manifestation et proposer au monde une solution africaine à l’épineuse problématique de la migration illégale.