
À la galerie Aïn, sept artistes unissent leurs sensibilités pour explorer les méandres de l’inconscient dans l’exposition collective du groupe Interactions. Entre abstraction, patrimoine, nature et spiritualité, 29 œuvres en huile et acrylique révèlent des univers singuliers où la couleur, le mouvement et la mémoire dialoguent en silence.
La Presse — La galerie Aïn située dans les Jardins de Salammbô accueille du 25 avril au 15 mai une exposition du groupe interactions intitulée « Au rythme de l’inconscient ». Sept artistes-plasticiens proposent 29 œuvres représentant deux genres de peinture à l’huile et de l’acrylique qui mettent en lumière leur vision du monde dans des thèmes variés. Les exposants sont : Abdelmalek Allani, Khaled Lasram, Fadhel Ghedira, Abdelhamid Ayed, Abdelhamid Sakli, Alia Ksouri et Ghaida Mzid.
« Mouvement ascendant », Vibration II », « Rythme » et « Espaces » sont les quatre œuvres huile sur toile proposées par Abdelhamid Allani. Des abstractions lyriques inspirées du quotidien, mais un quotidien revisité grâce à la magie des touches subliminale du peintre.
Alternant des gammes chaudes et d’autres plus froides, Khaled Lasram, avec ses six peintures acryliques sur toile et sur papier, révèle son attachement à la nature en usant de thèmes ludiques : « Escapade », « Lueur matinale », « Baignade », « Ville », « Portrait » et « Couple ». Il réinterprète avec son style personnel les mouvements, les couleurs revêtant ses tableaux d’une belle harmonie qui donne à rêver.
Fadhel Ghedira joue sur le terrain de l’abstraction à travers ses quatre œuvres huile sur toile et pastel sur papier. Un chassé-croisé de couleurs et de lignes suggérant l’engouement de l’artiste pour le cubisme. Le mouvement est ample et décomposé, mettant en relief l’abstraction tant recherchée.
L’approche de Abdelhamid Ayed est plus ancrée dans le patrimoine culturel et spirituel.
Des œuvres huiles sur toile et collage intitulées : « Spirituel », « Tkharbichet », « Gaza » et « Fenêtre » forment une ambiance à la fois douce et tourmentée révélant l’engagement du peintre dans des causes justes. La palette de Abdelhamid Sakli est davantage dans le patrimoine et les traditions tunisiennes. Ses trois travaux : « Mergoum », « Authenticité » et « Souvenirs » illustrent son attachement à ce riche patrimoine duquel il s’inspire pour donner corps à des figures géométriques asymétriques chargées de signes et calligraphies arabes au couleurs denses.
Ses toiles ne manquent pas de nous rappeler les valeurs nobles de notre héritage culturel revisité avec beaucoup d’élégance. Passant de l’aquarelle à l’acrylique, Alia Ksouri, qui cherche encore sa voie dans le domaine des arts plastiques, participe à plus d’une exposition pour faire connaître son talent. Six compositions « Composition », « Pivoine I », « Pivoine II », « Randonnée », « Bargou » et « Profondeur bleue » dévoilent son intérêt pour la nature et les espaces ouverts. Entre naïf et réalisme, ses tableaux donnent l’impression de tâtonnement mais son chemin semble déjà tracé. Avec ses huiles sur toile, Ghaida Mzid s’amuse avec le thème de la musique. « Manège », « Harmonie » et « Musicien » charment avec leur couleur intense et leur composition désarticulée qui apporte de la joie dans cette exposition qui erre dans l’inconscient.