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Biens confisqués : Le droit à une justice économique

Encore une fois, le dossier des biens confisqués se replace au cœur de l’actualité. C’est qu’avec l’engagement concret de la phase de «reconstruction et d’édification», nos finances ont besoin, en toute urgence, de nouvelles injections pour pouvoir bien gérer cette étape stratégique. Surtout lorsque ces injections sont aussi colossales que celles de la confiscation.

La Presse — La situation financière nationale, même si elle continue à s’améliorer progressivement, reste toujours difficile et nécessite la mobilisation urgente de nouvelles ressources. Cette exigence est d’autant plus incontournable que notre pays, qui a réussi à bien préparer l’environnement de la relance socioéconomique, s’est engagé, concrètement, dans la phase de reconstruction et d’édification. Une étape cruciale qui implique des injections financières régulières assez conséquentes.

C’est pour cette raison d’ailleurs que le Chef de l’Etat remonte, à chaque fois, au créneau pour rappeler la nécessité d’accélérer la réalisation de tous les programmes prévus pour la consolidation des ressources propres du pays.

Toutefois, malgré la délicatesse de l’enjeu, certains dossiers, pourtant prioritaires, n’arrivent pas suivre le rythme rapide, en raison certainement d’une approche d’exécution à la fois inefficace, complexe et confuse.

C’est le cas du dossier des biens confisqués ou cédés qui continue, depuis plus de 15 ans déjà, à tourner au ralenti pour ne pas dire qu’il est totalement bloqué. Or, comme on l’a déjà soulevé sur ces mêmes colonnes, un bon déblocage de ce dossier constituerait, sans aucun doute, une bonne bouffée d’oxygène pour nos finances publiques, toujours en besoin pressant de nouvelles «perfusions financières».

Et c’est, de toute évidence, cette inefficacité qui semble non seulement déchanter mais également révolter le Président de la République qui revient à la charge pour recommander de «l’implication totale, de la responsabilisation, du dévouement et de la cohérence».

On se rappelle que lors d’un entretien, le 25 mars 2025, avec la Cheffe du gouvernement et la ministre des Finances, le Président de la République a qualifié la situation «d’intolérable, notamment face aux nombreux abus qui ont marqué ce dossier». D’où la recommandation d’un nouveau plan d’action qui soit en mesure de résoudre définitivement le dossier».

Des solutions positives et radicales

Il est question, en plus clair, d’une démarche capable d’apporter des solutions positives et radicales à toutes les questions qui freinent l’aboutissement de ce programme et de garantir, du coup, au peuple tunisien son droit à «la justice économique».

Ces réponses doivent porter essentiellement, en plus de l’unification des actions de tous les intervenants, sur la précision au niveau de l’inventaire, la bonne expertise, l’évaluation appropriée des acquis et surtout leur bonne orientation.

Ce qui serait encore plus efficace, s’est d’associer à ce dossier, comme l’a affirmé à plusieurs reprises  le Chef de l’Etat, un cadre juridique et législatif aussi performant. Cette question est d’autant plus fondamentale qu’elle aiderait, non seulement à assouplir les démarches mais aussi et surtout à garantir une récupération entière des biens. Car, comme le rappelle le Président Kaïs Saïed, aucune renonciation ne serait tolérée ou permise. Le peuple tunisien doit reconquérir ses biens dans leur ensemble.

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