Avec les « Africa Partnership Business Days », le Cepex entend donner un nouvel élan aux relations économiques entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne. Prévue du 25 au 27 juin à la Maison de l’exportateur, cette première édition réunira entreprises, représentants institutionnels et chambres de commerce autour d’un objectif commun : élargir les horizons du commerce tunisien sur un continent encore largement sous-exploré.
La Presse — Le Centre de promotion des exportations (Cepex) tiendra, du 25 au 27 juin prochain à la Maison de l’exportateur, la première édition des « Africa Partnership Business Days ». Ce nouveau rendez-vous Business se veut un espace de rencontres entre entreprises tunisiennes et africaines.
Impliquant une dizaine de pays d’Afrique subsaharienne, l’événement réunira une trentaine d’opérateurs économiques, avec pour objectif de promouvoir les opportunités d’échanges avec des pays non encore couverts par les représentations commerciales du Cepex. Actuellement, le Centre dispose de six représentations commerciales en Afrique subsaharienne, notamment au Nigeria, au Kenya, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en République démocratique du Congo. À travers ces journées Business, il ambitionne de cibler d’autres marchés, à l’instar du Gabon, du Burkina Faso, du Mali ou encore du Bénin.
Selon Mourad Ben Hassine, P-.d.g. du Cepex, le choix des pays invités n’est pas le fruit du hasard. Il résulte d’un travail réalisé en amont, ayant permis de développer une matrice produit-marché, grâce à laquelle le Centre a pu établir une cartographie du continent, dans le but d’identifier les marchés à fort potentiel encore inexploités. Les Africa Business Days devraient ainsi constituer, selon lui, un point de départ vers une meilleure intégration de ces pays cibles dans la stratégie du Cepex.
Des représentants d’organisations de promotion de l’exportation, ainsi que des présidents de chambres de commerce et d’industrie des pays invités seront également présents. En point de mire, l’instauration d’une nouvelle dynamique entre pays africains et un rapprochement autour des opportunités de diversification des échanges.
« On sait que, comparé aux échanges intrarégionaux en Europe, en Asie ou en Amérique, le commerce intra-africain ne représente qu’environ 10 % des échanges dans le monde. En Europe, ce taux atteint 40 %, et en Asie il s’élève à 25 %. Nous sommes donc encore loin des capacités réelles du continent. Il va falloir redoubler d’efforts, miser sur des rencontres comme la Fita ou celles organisées par le Cepex, afin de renforcer nos échanges.
In fine, ce sont les exportations tunisiennes qui profiteront de cette dynamique », a déclaré le responsable. Il a par ailleurs rappelé que les exportations vers les pays d’Afrique subsaharienne ne représentent que 2,5 % des échanges commerciaux. Un chiffre encore faible, mais qui peut s’expliquer, selon lui, par le fait que les institutions panafricaines chargées de faciliter le commerce, telles que la Zlecaf ou le Comesa, sont encore jeunes. « Ces structures sont encore récentes. Il faudra du temps pour les consolider et surtout mettre en place les mécanismes nécessaires au développement des échanges », a-t-il conclu.
