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Vacances : L’été est à nos portes

On dit que «l’été arrive et la vie est facile». Facile ? Les services météorologiques ne sont pas de cet avis. Ils l’annoncent bien torride.

La Presse — Avec le mercure qui a déjà grimpé à plus de trente degrés, il y a forcément des habitudes qui changent, des vêtements que l’on range au placard, des plats que l’on remplace par d’autres.

Ne parlons pas de ceux qui se préparent à changer leurs lieux de résidence pour estiver sur les côtes, ou passer leurs vacances en dehors du pays.

Ce qui n’est pas, ou plus, à la portée de tout le monde. Les billets d’avion augmentent et les séjours de même. Heureusement que nous possédons un beau pays où il est possible de passer ses vacances  au bord de la mer, dans les montagnes bordées de bois frais et touffus ou ….simplement chez soi en sachant s’y prendre.

Mais l’été, ce sont beaucoup plus les habitudes culinaires qui changent. Finis les plats chauds, fortement épicés et bonjour les petits en-cas rapides, sur l’ongle, avec des boissons fraîches et des fruits de saison, qui sont actuellement très chers, en dépit de leur quantité et de leur bonne  qualité, il faut l’avouer.

Ce qui nous intéresse le plus, c’est justement la préservation de ce que le Tunisien met dans son assiette.

Un pharmacien reconnaît qu’en été, les demandes en médicaments baissent au niveau de la variété, mais augmentent en quantités pour tout ce qui est ciblage des ennuis estivaux. Ce sont ceux ingurgités pour des maux d’estomac, de vomissements, de la fièvre subite et des brûlures solaires qui sont en tête.

«Ce qui est le plus inquiétant c’est le manque de discipline. Le ministère de la Santé multiplie les mises en garde contre les crèmes solaires importées et bon marché. Le consommateur continue à en acheter et il a immédiatement des problèmes avec des éruptions cutanées, des brûlures, qu’il faut traiter et qui font mal», nous précise un pharmacien de la banlieue nord.

Indépendamment de cet aspect, ce sont les raisons de ces alertes qui nous intéressent.

En hiver  en effet, on n’accorde pas beaucoup d’importance à la préservation de la chaîne du froid. Cela ne peut être le cas en été.

Cette rupture est catastrophique, aussi bien pour le vendeur que pour le consommateur.

Le poisson, les viandes dans toutes leurs variétés deviennent délicats.

Un agent de contrôle de la qualité, rencontré dans une grande surface, où on a déjà engagé des transformations pour présenter des produits, des appareils et des bricoles censées attraper les moustiques et les mouches, a été  on ne peut plus explicite.

«Lorsqu’il s’agit des grandes surfaces, il n’y a pas de gros soucis à se faire. Mais dès que l’on est dehors, la température devient insupportable. Que dire lorsqu’il s’agit d’une marchandise débarquée sur le trottoir et que l’on met plus d’une heure à ranger. La qualité bien entendu s’en ressent, mais aussi les conséquences de ce stockage rudimentaire, insalubre et ne répondant en aucun cas à ce qu’il devrait être pour une marchandise sensible.

Je crois que les municipalités devraient instaurer des services mobiles,  pour saisir  toute marchandise non emmagasinée sur-le-champ. Son propriétaire fautif est automatiquement sanctionné par une fermeture temporaire  ou définitive.

Ce sont bien entendu les enfants qui sont les plus vulnérables, nous précise le pharmacien. Des vomissements ou des diarrhées sont fréquentes».

Cela pourrait être une question de stockage à l’intérieur ou à l’extérieur. Les dommages sont les mêmes.

Pour les différentes sortes de laitages, c’est aussi un problème avec surtout les épiceries qui ont la manie d’éteindre leurs frigos la nuit. La qualité se détériore et ce sont les enfants qui sont les premières victimes.

A notre sens, les producteurs de ces laitages devraient prendre leurs responsabilités comme ce fut le cas à une certaine époque. Des agents de leurs services qualité devraient rendre des visites impromptues pour contrôler et protéger les consommateurs. De toutes les façons, le consommateur qui se fait piéger une fois est perdu pour ceux qui se limitent à vendre quelles que soient  les conditions de vente.

«Des traitements pour diarrhées ou insolation sont fréquemment à l’ordre du jour en été».

Restent ceux qui en été se transforment en vendeurs de glaces.

Ils travaillent surtout pour ceux qui vont en vendre sur les plages. Ces «frigolos» ont eu le temps de fondre et de se recongeler de nombreuses fois avant d’être vendus. Cela représente un danger, et au niveau du profit sur la santé c’est nul. Du sucre et des arômes qui barbotent dans du n’importe quoi

Mais… il n’y a pas de plage sans les «frigolo» et les… «bambaloni» ou les yoyos vendus également un peu partout avec les bricks et les fricassées.  Ce sont souvent des marchands de beignets qui se transforment en fournisseurs de ces spécialités estivales.

C’est toujours au niveau de la conservation que le danger se précise.  Il y a souvent des négligences coupables qu’il faut débusquer pour protéger les consommateurs.

Autant dire qu’en attendant… les pirouettes du Mouled, dans un peu plus de deux mois et les grands écarts  de la rentrée scolaire, les services de contrôle de la santé ou ceux des services de contrôle économique ne chômeront pas.

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