
18 projets sont présentés par les élèves de l’Ecole 77, tous niveaux confondus, sous la direction du comédien Moez Gdiri, fondateur de l’école et principal formateur.
La Presse —C’est avec la pièce «Elgima» qu’a été donné le coup d’envoi de la 11e édition des Journées du théâtre 77, mardi 10 juin au ciné-théâtre Le Rio, qui se poursuivront jusqu’au 20 juin 2025. 18 projets seront présentés par les élèves de l’Ecole 77, tous niveaux confondus, sous la direction du comédien Moez Gdiri, fondateur de l’école et principal formateur.
« Elgima », joué par une douzaine d’apprentis-comédiens de première année, est une instruction menée à la suite d’un crime. Mais à travers l’interrogatoire dirigé par la police auprès de l’entourage de la victime apparaissent les maux dont souffre chaque personnage ayant côtoyé le défunt. L’état psychologique de chacun, fragilisé par la mort, les place dans un univers où se manifeste le spectre du mort qui essaie de les torturer pour mettre en lumière la vérité sur son assassinat.
Le décor se résume en une rubalises de police qui délimite le lieu du crime et par là-même l’espace de jeu des comédiens. Deux chaises sont disposées l’une en face de l’autre. La scène baigne dans une obscurité oppressante renforcée par une musique envahissante. Dans cette ambiance stressante, les protagonistes : femme de ménage et autres employés au service de la victime sont soumis à un interrogatoire musclé dominé par la présence du mort qui paraît sous forme de fantôme vêtu de blanc.
Tout se met en place pour une heure d’instruction au cours de laquelle on est censé découvrir l’assassin. Mais vers la fin de la pièce l’enquête policière se transforme en vaudeville lorsque le personnage qui interprète le mort se met à crier «Je ne veux plus jouer le rôle du mort. J’en ai assez de ce rôle». Un mélange de genre qui offre une grande place au jeu des acteurs. Ces derniers méritent bien des éloges d’autant plus qu’ils sont à leur première expérience sur scène devant un public qui semble être séduit par leur prestation.
Auparavant, le programme de la 11e édition des Journées du théâtre 77 a été présenté sur le grand écran par la voie de l’Intelligence Artificielle qui a cédé ensuite la place à Moez Gdiri, qui, à son tour, a expliqué le rôle du comédien mettant l’accent sur les dimensions corporelle, psychologique et émotionnelle que prodigue l’enseignement de l’Ecole 77.
Ces journées tentent de mettre en valeur les travaux effectués par des élèves dans le cadre de leur formation et leur permettre de se produire devant un public. Ce qui les aide à affronter leurs angoisses et de gérer leur stress et le trac en se mettant en représentation lors d’expérience théâtrale collective enrichissante.