
Tous les indices sont loin d’être rassurants au sein d’une équipe de Ben Guerdane qui a perdu quasiment tout son potentiel humain.
La Presse — Alors que pas mal de clubs de Ligue 1 ont mis les dernières retouches à leur programme de préparation de la saison, l’USBG fait l’exception. C’est le flou total à tous les niveaux et sur tous les plans. Les seules informations qu’on peut recueillir concernent les départs en cascade des piliers de l’équipe qui sont retournés à leurs clubs d’origine ou ont signé des contrats avec d’autres clubs.
Impuissant face du départ massif de joueurs clés qui ont été les artisans du maintien, et incapable de conserver l’entraîneur Afouane Gharbi, qui a fait un bon travail durant la courte période où il a tenu les rênes du groupe «Jaune et Noir», le président du club, Fethi Hlel, n’entend même pas renouveler son mandat même pour une période provisoire de quelques mois en vue de mettre un nouvel effectif en place pour le début du championnat. «Pour moi, c’est fini», fait-il savoir à ceux qui lui posent la question. «J’ai beaucoup souffert pour réussir l’opération survie en première division, un objectif qui nous était cher et que nous avons réussi à atteindre au prix de sacrifices financiers immenses.
Maintenant, il faut que je passe le relais pour une nouvelle équipe dirigeante. Le club a besoin d’un nouveau souffle, d’une autre méthode de travail et de gestion et peut-être aussi d’un autre cap à définir», souligne-t-il. Mais Fethi Hlel sait très bien que la métamorphose à laquelle il fait allusion et qu’il souhaite au fond de lui-même est impossible à atteindre du jour au lendemain. La première condition pour commencer le projet restructuration du club est de mettre fin à la gestion provisoire et d’actionner le retour à la normale, soit à un bureau directeur élu pour un projet qui s’étale sur trois ou quatre ans.
Est-ce faisable à deux mois du coup d’envoi du championnat et à quinze jours de l’ouverture du mercato estival ? «J’avoue que c’est très difficile d’envisager une passation de responsabilités dans les plus brefs délais», reconnaît-il. «Pour convoquer une assemblée générale élective, il faudrait que le rapport financier soit prêt afin de le présenter aux éventuels candidats à la succession pour examen et soumis aux supporters pour approbation. Or, cette opération ne pourra pas se faire avant quelques semaines. Autrement dit, trop tard pour préparer la nouvelle saison dans de très bonnes conditions surtout qu’il y a bien du pain sur la planche», précise-t-il avec regret.
Quel remède ?
Et au président d’enchaîner : «La solution ? Eh bien, il n’y en a pas trente-six afin de ne pas accuser un grand retard pour le choix du nouveau staff technique et pour la mise sur pied d’une nouvelle équipe, avec obligation de bâtir une nouvelle ossature après le nombre record de départs enregistrés à ce jour, le dernier étant celui du, gardien Noureddine Farhati sur qui était basée notre animation défensive», annonce-t-il avant de préciser : «Trouver un autre portier de cette qualité et un aussi grand pilier du groupe, ça ne va pas être une tâche facile.
La situation critique dans laquelle se trouve l’USBG exige le recours à un comité d’urgence pour trois mois pour espérer une sortie de crise et une bonne préparation de la saison qui doit débuter au plus tard début juillet. Un mois et demi de préparatifs tous azimuts, c’est le strict minimum pour ne plus avoir de sueurs froides comme la saison écoulée».
Maintenant, la question qui se pose a un rapport avec la relève au sein de l’exécutif : qui va accepter de relever un aussi grand défi tellement la mission est quasi impossible?