
Alors que l’été s’annonce, la plateforme immobilière Mubawab dévoile son rapport annuel sur les tendances de la location saisonnière en Tunisie, basé sur les données recueillies entre juin 2024 et mai 2025.
Sans grande surprise, le Cap Bon s’impose comme la destination de prédilection des Tunisiens, concentrant à lui seul 67 % de la demande nationale. Cette attractivité confirme une tendance déjà observée les années précédentes, portée par des zones emblématiques comme Hammamet Nord, Hammamet Sud et Kélibia.
Dans le segment des appartements, Hammamet Nord domine largement les recherches, représentant 33 % des requêtes enregistrées sur la plateforme. Elle est suivie de près par Cité El Wafa, qui totalise 23 % de la demande. Ce sont principalement les logements de type S+1 qui attirent les vacanciers en quête d’un bon rapport qualité-prix, avec un tarif moyen qui avoisine les 135 dinars par nuit, en particulier du côté de Hammamet Sud. Ces unités sont privilégiées par les couples ou les petites familles à la recherche de séjours économiques.
Villas : la piscine, critère incontournable
Concernant les villas, la piscine reste un critère incontournable. À elle seule, Hammamet Nord concentre 40 % des recherches dans ce segment, devant Kélibia (16 %), Yasmine Hammamet (14 %) et Hammamet Sud (14 %). L’offre haut de gamme, incarnée par les villas avec piscine, continue de séduire les Tunisiens en quête de confort et d’intimité. À Hammam El Ghezaz, l’absence de logements S+1 est notable, la demande se portant essentiellement sur des unités S+2 et S+3.
Si le Sahel attire un peu moins que le Cap Bon, ne représentant que 13 % de la demande globale, il se distingue par des loyers parmi les plus élevés du pays. À El Kantaoui, la demande reste soutenue avec 27 % des recherches dans la région, suivi par Chott Meriem avec 17 %. Les villas avec piscine y atteignent des tarifs record, pouvant grimper jusqu’à 1 750 dinars la nuit à Monastir Ville. À l’inverse, les voyageurs à budget plus modeste privilégient Mahdia Ville, où les appartements débutent à 170 dinars par nuit. Les écarts sont significatifs entre les localités : un logement S+2 peut coûter jusqu’à 450 dinars à El Kantaoui, contre 280 dinars à Mahdia pour une configuration similaire.
Djerba : une demande polarisée
À Djerba, la demande se révèle particulièrement concentrée. La zone touristique concentre 66 % des recherches, tandis que Midoun et Tezdaine rassemblent respectivement 15 % et 13 %. Les villas avec piscine s’y louent en moyenne à 620 dinars la nuit, avec des pics allant jusqu’à 1 250 dinars selon le standing et la proximité des plages. À Midoun, les tarifs descendent à 480 dinars, tandis qu’à Aghir, ils se situent autour de 530 dinars. En revanche, les villas sans piscine peinent à séduire, malgré un tarif moyen plus abordable de 320 dinars.
Encore marginale, la région de Bizerte représente 9 % de la demande nationale. La grande majorité des recherches se concentrent sur Bizerte Nord (71 %) et Ras Jebel (18 %). Les appartements s’y louent entre 150 dinars la nuit au centre-ville et 180 dinars sur la côte nord. Les villas avec piscine restent accessibles par rapport aux autres régions, avec une moyenne de 750 dinars à Rafraf et 870 dinars à Bizerte Nord. Les villas sans piscine sont nettement plus abordables, entre 290 et 350 dinars, mais souffrent d’un intérêt limité de la part des vacanciers.
Le rapport de Mubawab révèle également les préférences des Tunisiens résidant à l’étranger, en particulier ceux vivant en France (34 %) et en Algérie (29 %), suivis par des résidents en Arabie Saoudite, au Qatar, en Italie et en Allemagne. Pour leurs vacances en Tunisie, ces voyageurs privilégient avant tout Hammamet Nord, suivie de Djerba et de Kélibia.
En ce qui concerne le profil global de la demande, 67 % des recherches portent sur les appartements, dont près d’un tiers visent des résidences avec piscine. Les villas représentent 28 % de la demande, et 86 % des utilisateurs qui en recherchent une exigent la présence d’une piscine. L’offre s’adapte à ces exigences : 52 % des biens disponibles sont des appartements, et 34 % des annonces concernent des villas, dont 82 % sont équipées d’une piscine. À l’opposé, les villas sans piscine deviennent rares sur le marché, représentant seulement 18 % de l’offre et 14 % de la demande.