Comment se remettre d’un voyage en Chine ? Pour un simple touriste qui découvre pour la première fois ce vaste pays, riche d’une géographie monumentale et d’une histoire marquée par la lutte d’un peuple qui, un jour, a rêvé grand, l’expérience est intense, enrichissante et émotionnellement bouleversante.
Comment alors oublier la gigantesque Cité interdite avec ses innombrables palais ? Les gratte-ciel, incarnant le génie chinois, défient la gravité ? Les adorables pandas, qui passent insoucieusement leurs journées sous l’œil curieux des visiteurs ? Ou encore les odeurs épicées qui imprègnent les ruelles des vieilles villes de Pékin et de Chongqing, et le sourire accueillant des Shanghaiens qui vous disent pudiquement «Xiè Xiè» (merci, en français) ?
Dès qu’on foule le sol pékinois, tout invite à l’émerveillement : les immeubles vertigineux, une infrastructure imposante et… un respect total du code de la route (oui, il faut bien le noter !). D’ailleurs, à Pékin, on peut se promener tranquillement, sans crainte : c’est l’une des villes les plus sûres au monde.
Quand la Cité interdite raconte les secrets des empereurs
Premier passage incontournable : la Cité interdite. S’étendant sur une superficie de 72 hectares, cet immense palais fut construit entre 1406 et 1420, sur ordre du troisième empereur de la dynastie Ming. Jalousement préservée par les autorités chinoises, cette cité, qui fut jadis la résidence de l’empereur et son harem, compte plus de 9.000 bâtiments et est entourée d’un mur de 10 mètres de haut.
Une architecture fascinante, pensée pour être grandiose, symbole du pouvoir impérial des Ming. Située à quelques encablures de la place Tian’anmen — un lieu hautement symbolique pour les Chinois, qui s’y rendent au moins une fois dans leur vie et où l’on peut assister chaque matin à la cérémonie du lever du drapeau — la Cité interdite, autrefois interdite au peuple, raconte, dans chacun de ses recoins, le quotidien somptueux des 24 empereurs qui s’y sont succédé.
Au trésor de l’empereur, des reliques, sculptures en porcelaine, jades et autres matériaux précieux sont exposés. Ce sont de véritables chefs-d’œuvre, incarnant le raffinement du savoir-faire ancestral chinois, avec leurs détails finement ciselés et leurs couleurs parfaitement harmonieuses.
Ici, un pavillon murmure la passion irrépressible de l’empereur ; là-bas, une bibliothèque témoigne de sa soif de savoir. Une fois franchie la porte de «l’Harmonie suprême» — flanquée de deux lions en bronze, symboles à la fois de force et d’une progéniture abondante — une infinité de palais et de pavillons se dressent majestueusement sous les yeux ébahis des visiteurs, éblouis par l’ampleur et la magnificence de ce joyau architectural.
La Grande Muraille de Chine, cette merveille du monde qui trône fièrement au milieu des collines
A Pékin, la modernité rencontre l’authenticité. La grandeur imite la simplicité et le présent s’inscrit en continuité avec l’histoire. C’est là qu’un des monuments historiques les plus célèbres au monde trône au milieu des forêts et des collines: La Grande Muraille, classée parmi les sept merveilles du monde, est toujours là pour rappeler au monde que l’impossible n’est pas chinois. Une fierté nationale, la Grande Muraille raconte l’histoire d’une civilisation, plurimillénaire soucieuse de protéger son peuple contre les invasions étrangères.
Conçue pour être imposante, cette muraille avait surtout un rôle de dissuasion face aux ennemis des empereurs. Cet immense ouvrage défensif, construit de manière continue à partir du Ve siècle avant J.-C., s’étend sur plus de 20.000 kilomètres. Il comprend des pistes cavalières, des tours de guet et des abris.
Sa construction fut régulièrement renforcée et prolongée par différentes dynasties, jusqu’à la dynastie Ming au 16e siècle. Aujourd’hui, cette édification, la plus importante jamais construite par l’Homme, serpente les flancs des montagnes du Nord de la Chine et offre un paysage unique qui raconte la gloire de la civilisation de l’empire du milieu. Une gloire qui, défiant le temps, n’a jamais perdu de son éclat. Alors … comment se remettre d’un voyage en Chine?
