
Un été sans mer : quand les Tunisiens regardent la plage… de loiLe président de l’Organisation tunisienne pour l’information du consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a appelé ce lundi 23 juin 2025 à intégrer le tourisme intérieur dans les offres estivales, en proposant aux citoyens tunisiens des tarifs préférentiels. Cette déclaration a été faite lors de son passage ce matin sur les ondes de la Radio nationale.
Riahi a particulièrement insisté sur l’amélioration des prestations dans les établissements hôteliers classés 3 et 4 étoiles, afin d’offrir aux Tunisiens des services de qualité à des prix abordables. Il a également proposé d’exploiter les infrastructures publiques peu utilisées durant l’été, telles que les foyers universitaires et les restaurants scolaires, pour en faire des solutions d’hébergement et de restauration alternatives.
« Le tourisme intérieur ne doit pas être négligé. Il est impératif de permettre aux Tunisiens de profiter de la mer et des vacances estivales sans que cela devienne un luxe inaccessible », a-t-il martelé.
Des vacances devenues inabordables pour de nombreux Tunisiens
Selon Riahi, le pouvoir d’achat du Tunisien moyen ne lui permet plus de profiter de vacances à l’hôtel, même si la mer se trouve à quelques kilomètres de son domicile. Il estime que le coût moyen d’une journée à la plage pour une famille de quatre personnes s’élève entre 150 et 200 dinars, incluant les repas, le transport, ainsi que la location de parasols et de chaises. L’exemple cité concerne une plage du nord de la banlieue de Tunis.
Face à la hausse des prix de 15 à 20 % enregistrée sur les logements et les locations estivales, Riahi observe que de nombreux Tunisiens cherchent des alternatives, comme la colocation entre amis ou en famille, ou encore le séjour chez des proches vivant dans des zones côtières. « Le Tunisien a le droit de profiter de son pays. Le tourisme ne doit pas être réservé à une élite », a-t-il déploré.