Accueil Société Étudiants et stages d’été : Un chemin semé d’embûches 

Étudiants et stages d’été : Un chemin semé d’embûches 

Le premier de ce mois constitue le démarrage des stages pour de nombreux étudiants. Notamment ceux qui passent en troisième année. Ces stages les préparent à ce qu’on appelle la vie active. De plus, c’est un passage obligé pour la préparation de leur Pfe (Projet de fin d’études).

La Presse — Ce qui caractérise cette étape, c’est la recherche d’une entreprise ou d’une institution qui les prennent en charge. Nos valeureux étudiants s’investissent à fond dans cette recherche durant plusieurs jours jusqu’à obtenir l’accord d’une entreprise ou d’une société..

Ils doivent, ensuite, attendre un signal, une information ou n’importe quoi leur apportant des détails sur ce stage. Rien ! Absolument, rien. Alors, ils recourent au contact direct. Rien n’y fait ! Pas le moindre renseignement. Aussi cherchent-ils parmi d’anciens camarades ayant déjà franchi ces parcours du combattant pour avoir les idées un peu claires.

Une fois l’énigme dévoilée, ils finissent par remplir toutes les conditions exigées et accomplir toutes les démarches labyrinthiques.

Pour faire bref, on leur dit de revenir avant le début du stage (sans préciser une date) pour se faire remettre un badge.

Nous prenons l’exemple d’un étudiant qui a obtenu l’accord d’une institution bancaire publique pour effectuer un stage à partir du 1er juillet. Après avoir attendu plusieurs semaines sans recevoir de nouvelles, il va se présenter, le 30 juin, pour récupérer son badge. On lui apprend qu’il doit revenir au cours de l’après-midi ! Ni plus ni moins !

S’est-on soucié de la peine de cet étudiant pour arriver sur place de bon matin ? Pourquoi s’ingénie-t-on à compliquer la vie des gens alors qu’il n’y a aucun obstacle devant la démarche ?

Et pourquoi attendre la dernière seconde pour mettre fin à ce qui ressemble, fort bien, à ces pratiques cruelles ?

Est-ce l’image qu’on veut  donner aux générations futures sur lesquelles la Tunisie va devoir compter un jour ? Cherche-t-on, délibérément, à les dépouiller de ce sentiment naissant de fierté et d’appartenance à cette patrie ?

Pourtant, cette période de stage est faite pour apprendre à ces étudiants ce qui pourrait être leur futur métier. Alors, il nous semble fondamental de donner à ces jeunes le goût de travailler avec application et honnêteté. Si, comme il arrive dans certains endroits, on les charge des corvées qui s’apparentent beaucoup plus au bizutage, il y a risque de reproduire les mêmes profils que ces employés qui ne font pas honneur à notre pays.

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