
Nabil Mokhtar, responsable du programme de nettoyage mécanique des plages, a révélé que les plages tunisiennes enregistrent pendant la saison estivale un total d’environ 8 000 mètres cubes de déchets laissés quotidiennement par les estivants. 85 % de ces déchets sont des matières plastiques.
Dans une déclaration à l’agence de presse TAP concernant l’avancement du programme, Mokhtar a souligné que chaque opération de nettoyage permet de retirer près de 600 mètres cubes de déchets. Il a insisté sur la nécessité de sensibiliser les estivants à cesser de jeter leurs ordures, en raison des dommages causés à l’environnement et de la difficulté de décomposition des déchets.
Le taux d’achèvement du programme, qui se poursuivra jusqu’à la fin septembre 2025, a atteint 80 %. Un financement d’environ 1,8 million de dinars a été alloué, dont 60 % proviennent du Fonds de protection des zones touristiques et le reste de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL).
Le programme de nettoyage mécanique des plages, mis en œuvre par l’APAL en collaboration avec le Fonds de protection des zones touristiques, consiste en des opérations de nettoyage mécanique et manuel sur 133 plages le long du littoral, via plusieurs interventions.
Mokhtar, qui dirige le service d’études, d’aménagement et d’équipement des plages au sein de l’APAL, a noté qu’une seule intervention couvre 192 km sur une superficie totale de près de 5 739 hectares. Les plages concernées se répartissent en 82 plages publiques et 15 plages touristiques.
Pendant l’été, entre 9 et 11 interventions sont menées sur les plages publiques, tandis que les plages touristiques bénéficient de 17 à 23 opérations de nettoyage, selon Mokhtar.
Le programme vise à améliorer le front de mer et les conditions d’accueil des estivants en nettoyant et en criblant le sable, et en évacuant les ordures vers des décharges contrôlées.
L’APAL met également en œuvre d’autres programmes pour protéger les plages, en collaboration avec la Garde côtière, afin de démanteler les installations anarchiques et de vérifier le respect des contrats de concession ou d’occupation temporaire du domaine public maritime.