
La Presse — Ziad Barbouch a officiellement présenté sa démission de la présidence de la Fédération tunisienne de boxe, selon un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du bureau fédéral tenue le 6 août 2025.
Il explique qu’il a pris cette décision après une « réflexion longue et responsable face aux tensions et blocages qui ont perturbé le bon déroulement du processus électoral au sein de la Fédération ».
Il évoque également un climat marqué par « des ingérences répétées et l’absence de conditions minimales d’impartialité institutionnelle ».
Cela n’arrange nullement les affaires d’un sport qui nous a donné l’impression d’avoir sorti la tête de l’eau. Bon nombre de ces fédérations nationales sportives sont affublées de comités dont les membres désignés sont assis entre deux chaises.
Le reste des fédérations composent comme elles peuvent. Cela dépend de la personnalité et de l’envergure de leurs présidents.
Malheureusement c’est ainsi, étant donné que le retard observé dans la parution de la loi des structures sportives (encore !) a bouleversé tout le calendrier mis au point pour renouveler le personnel au service du sport national.
Nous avons attentivement suivi la participation des jeunes aux Jeux africains.
Ces jeunes de par leur présence, filles et garçons promettent. La Tunisie reviendra aux temps où elle possédait non pas seulement de terribles frappeurs, mais aussi des pugilistes de qualité qui font parler leur art et subjuguent l’assistance par leur prestance et leur finesse.
Voir jouer Tahar Belahsen, Lotfi Boundka, Béchir Jelassi sur un ring, c’était un régal. Il ne fallait pas quitter des yeux l’adversaire d’Omrane Sadek, sinon celui qui est assis devant vous, vous empêchera de le voir étendu en quelques échanges.
Ne parlons pas de ceux qui ont marqué leurs générations respectives.
La boxe tunisienne possédait des champions du monde qui ont écrit sa glorieuse histoire.
Mais cette grande aventure a pris brusquement fin avec un relâchement coupable à tous les niveaux. Notre boxe rentra dans l’anonymat. L’ambiance sociale et politique, qui s’étendit comme une chape de plomb, aida à instaurer ce désintéressement. Une fois le souffle revenu, on se mit à la recherche d’un amoureux de ce sport.
On pensait qu’on l’avait trouvé. Et voila qu’il part, visiblement sans regrets. Espérons qu’il ne sera pas imité par d’autres.
Il part parce que les vis-à-vis, ceux qui sont censés collaborer avec lui et l’aider à supporter les aléas de sa lourde responsabilité, croient dur comme fer que tout dépend d’eux.
Et que c’est grâce à eux, que vibrent les cœurs de ces amoureux du noble art, ce sport difficile, exigeant mais si beau. Malheureusement.