Le groupe a commencé à connaître un large succès en 2011, en signant la chanson qui deviendra la bande originale de la révolution du 25 janvier 2011, « Sout Al Horeya » (« La voix de la liberté »), en collaboration avec l’acteur et chanteur Hany Adel, à l’époque membre du groupe Wust El Balad. Le clip de la chanson a été filmé sur la place Tahrir au lendemain du départ de Hosni Moubarak.
La Presse — Voilà de quoi faire le bonheur de leurs fans en Tunisie, et ils sont nombreux! Le groupe égyptien Cairokee devrait se produire sur la scène du théâtre de Carthage en Tunisie, le 2 septembre prochain.
Cette étape tunisienne marque la dernière escale d’une tournée arabe entamée le 31 juillet en Arabie saoudite (deux dates), et qui a également fait halte au Liban, en Egypte et en Libye. Fort de sa popularité dans le monde arabe, nourrie par un style singulier mêlant rock alternatif et paroles engagées, Cairokee signe ici sa deuxième rencontre avec le public tunisien, après une participation mémorable, l’an dernier, au Festival international de Dougga.
Depuis ses débuts en 2003, ce quintet formé d’Amir Eid (chant et guitare), Cherif Hawary (guitare et voix), Tamer Hachem (batterie), Adam Alfy (basse) et Cherif Mostafa (orgue) séduit par des paroles authentiques et des mélodies poignantes. Il a 8 albums à son actif: Matloob Zaeem (2011), Wana Maa Nafsy Aad (2012), El Sekka Shemal (2014), Nas wa Nas (2015), No’ta Beeda (2017), Abna al bata essouda (2019), Roma ( 2022 )et Telk Qadeya (2023)
Le groupe a commencé à connaître un large succès en 2011, en signant la chanson qui deviendra la bande originale de la révolution du 25 janvier 2011, « Sout Al Horeya » (« La voix de la liberté »), en collaboration avec l’acteur et chanteur Hany Adel, à l’époque membre du groupe Wust El Balad. Le clip de la chanson a été filmé sur la place Tahrir au lendemain du départ de Hosni Moubarak.
Depuis, Cairokee a connu de nombreux succès sans cependant échapper à la censure, notamment pour son album « No’ta Beeda » (« Point blanc ») en 2017 qui n’a pas été commercialisé en Egypte, le groupe ayant refusé toute compromission avec le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi.
Le 30 novembre 2023, près de deux mois après le début du génocide à Gaza, Cairokee dévoile la chanson « Telk Qadeya» («Ceci est une cause »), un titre qui fustige l’indignation sélective d’un discours occidental se revendiquant à l’avant-garde des luttes progressistes, mais restant indifférent face au massacre en cours. Ce morceau exprime un ressentiment profondément ancré et largement partagé à travers le monde arabe.
Portée par les paroles de Mostafa Ibrahim, surnommé le «poète mélancolique de la révolution égyptienne », la chanson a franchi, dès sa sortie, le cap du million de vues sur la seule chaîne YouTube du groupe. Fin décembre, la chaîne libanaise Al-Mayadeen l’a reprise, l’illustrant d’images de bombardements à Gaza. C’est, entre autres, ce retentissement qui a attiré à Dougga un large public, venu proclamer son soutien aux Gazaouis et entonner en chœur ce qui est devenu l’hymne des premiers jours du génocide toujours en cours!
