Accueil A la une CA – le Libyen annoncé en France : Le cas Ali Youssef…

CA – le Libyen annoncé en France : Le cas Ali Youssef…

Entre les manœuvres de son agent et les choix devant les dirigeants, ce cas doit être géré avec tact pour l’intérêt de tous. 

La Presse — Une visite express de deux jours en France a suffi pour que l’on parle déjà du cas Ali Youssef. Le Libyen est parti en France après autorisation de ses dirigeants non pour des raisons familiales, mais, bien entendu, pour négocier son passage en Ligue 1 française à Lens.

Son influent et intenable agent Ridha Dridi l’a accompagné dans cette mystérieuse visite à quelques jours d’un match important en championnat. Une question s’impose : si Ali Youssef avait souhaité partir, pourquoi cette visite n’a pas eu lieu au début de l’été en plein mercato français et au début de la préparation ? Maintenant, c’est toujours une période de mercato, oui, mais c’est plus pour compléter la liste des recrues avec des joueurs bon marché.

Le principal des opérations est quasiment fait en France, à part les quelques grosses cylindrées. Ali Youssef a un contrat de deux ans qui expire en juin prochain, et n’a qu’une clause libératoire de 600000 dollars ( sa valeur peut être supérieure en ce moment).

Dès le départ, Ridha Dridi a eu le dernier mot devant l’ex-bureau de Heykel Dkhil en imposant ses conditions qui vont plus dans son intérêt et celui de son joueur. En tout cas, le timing de ce cas intrigue, d’autant qu’on a parlé au début de l’été d’une prolongation d’une année mais, en fin de compte, le Libyen et son agent l’ont rejetée. 

Les scénarios

Ce n’est pas un cas facile à gérer et qui risque de perturber encore l‘ambiance et les vestiaires d’une équipe qui cherche la paix depuis des années. Pour les dirigeants clubistes, en premier lieu le président du club, Dr Mohsen Trabelsi, et Mehdi Miled, le vice-président, c’est un cas assez délicat et sensible.

Le CA, à cause de la mauvaise négociation de l’année dernière, n’est pas en position de force. Ali Youssef n’a qu’une année de contrat et peut partir libre en juin prochain sans que le club touche le moindre millime. C’est le scénario le plus fatal pour le club qui voit en Ali Youssef un pilier de la défense.

C’est un scénario qui n’arrange pas le club du tout qui peut le mettre à l’écart pour le pousser à renouveler ou partir. C’est le scénario le plus tendu. Second scénario, Ali Youssef peut partir illico presto et permettre au CA d’empocher deux milliards. Au moins, le club ne sera pas perdant financièrement. Troisième scénario, une prolongation du bail et une revalorisation de la clause libératoire vers la hausse.

C’est le scénario le  plus optimiste pour le CA en premier lieu. Ça dépendra surtout de la position de Ridha Dridi et s’il est en bons termes ou non avec l’actuel bureau directeur. C’est lui qui reste la variable clef dans cette affaire. 

Le bon sens avant tout

Certaines personnes parlent de relations tendues entre Ali Youssef et Faouzi Benzarti ( le timing du voyage en France y est pour beaucoup). Mais sportivement parlant, Benzarti sait bien que Ali Youssef est un élément défensif capital. Il est bon dans la relance, assez solide dans les duels et les interceptions avec un style élégant qui lui va bien, avec quelques buts marqués de la tête. Mais si le joueur ne veut pas continuer, il ne sera plus sobre et motivé comme avant. D’ailleurs, la fin du parcours du Libyen la saison dernière le prouve bien. 

Beaucoup d’erreurs commises dans les matches décisifs et une baisse de régime évidente. Ali Youssef est un très bon défenseur pour notre championnat très moyen, mais il n’a pas été décisif pour son équipe en fin de saison. 

Ce n’est pas un Magharia ou un Salou Tadjou, par exemple. Il faut relativiser, car dépendre trop d’un joueur n’est pas quelque chose de bien pour une équipe. Youssef ne va pas laisser un énorme vide s’il part maintenant, à condition de ramener un défenseur solide et  bon relanceur. C’est le bon sens qui doit primer pour les dirigeants qui doivent déjà préparer le plan B.

Le CA, s’il entend éviter les égarements et les défaillances du passé, doit changer de raisonnement. Pas de sentimentalisme, l’intérêt du club avant tout. Aucun joueur ne doit  être surdimensionné et traité comme VIP. Le club a besoin de joueurs motivés, forts et qui l’aident à gagner des titres, et à améliorer sa rentabilité. Le club d’abord, le joueur après.  

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