
Outrageusement repliés, Ghazi Abderrazak et ses partenaires ont fini par céder en fin de match et rentrer avec une défaite au goût amer.
La Presse — L’USBG a perdu son match contre l’ASM par un but à zéro inscrit par Ahmed Hadhri dans le dernier quart de jeu (77‘). Après la victoire de la première journée contre l’OB, ce coup d’arrêt a tempéré l’euphorie des fans des Jaune et Noir de Ben Guerdane qui ont rapidement cru que leur équipe pouvait surmonter son manque de préparation durant l’intersaison et réaliser de bonnes performances.
Une défaite qui a fait revenir à un certain réalisme et ce qui fait nourrir un sentiment d’inquiétude pour les matches à venir. C’est la manière avec laquelle ce match contre les Marsois a été géré tactiquement par l’entraîneur Nidhal Khiari qui fait mal.
Si concernant la composition du onze de départ on ne peut pas contester les choix de Nidhal Khiari avec un système équilibré sur le papier via une défense à quatre (Yeken, Taous, Touis, Abderrazak), un milieu à trois (Mâaouani, Mbida, Abcha) et une ligne avant avec ses trois meilleurs pions ( Mimouni, Felhi, Hadj Khlifa), soit un système qui avait même tout l’air d’être à vocation offensive, c’est le comportement des joueurs qui interroge.
Bloc bas fatal
Stupeur d’ailleurs dès le premier quart d’heure. Le bloc était trop bas et les protégés de Nidhal Khiari ont été assiégés dans leur zone par les hommes de Ameur Derbel qui ont mis le cœur et la pression pour se racheter de leur faux pas contre le CA et engranger les trois premiers points de la saison.
Pourquoi une telle approche qui s’est avérée fatale en fin de rencontre avec l’encaissement du but de la défaite ? Les supporters de l’USBG, assommés par l’échec de leur équipe, résultat et manière, cherchent encore à comprendre. La seule explication possible à cette stratégie hyper défensive est que l’équipe n’est pas encore à son meilleur niveau sur le plan physique et que, pour ménager ses joueurs, Nidhal Khiari les a fait jouer très bas pour les faire courir le moins possible derrière le ballon et leur épargner une grande débauche d’énergie.
Seulement, la plupart du temps, une équipe trop sur la défensive finit toujours par craquer en fin de rencontre et par regretter d’avoir opté pour l’extrême prudence. On comprend la joie de l’entraîneur des Marsois, Ameur Derbel, libéré après plus de 75 minutes de tension et d’angoisse. «Nous avons tout essayé pour déverrouiller le blocus de l’adversaire. Attaque placée, attaque rapide, variation des percées sur les couloirs et nos tentatives nombreuses ont fini par être payantes.
J’ai fait entrer un deuxième attaquant (Kalu Godwin) pour peser plus sur l’axe central de notre adversaire qui a refusé carrément le jeu et chercher la faille. La délivrance n’a pas tardé après ce coaching réussi avec le but de Hadhri et deux occasions nettes pour concrétiser mieux notre domination», a-t-il affirmé après le match. Quant à Nidhal Khiari, il ne pouvait que broyer du noir pour avoir précipité la défaite des siens.