Accueil A la une Baisse des ressources en énergie primaire et aggravation du déficit énergétique à fin juin 2025

Baisse des ressources en énergie primaire et aggravation du déficit énergétique à fin juin 2025

Les ressources en énergie primaire de la Tunisie se sont établies à 1,8 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin juin 2025, enregistrant une baisse de 8 % par rapport à la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort du rapport mensuel sur la conjoncture énergétique pour mai 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Cette diminution s’explique essentiellement par le recul de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel, deux ressources qui continuent toutefois à dominer le mix énergétique national. À elles seules, elles représentent 70 % de l’ensemble des ressources d’énergie primaire. En revanche, la part des énergies renouvelables, incluant la production de la STEG, le secteur privé et l’autoproduction, reste limitée à seulement 3 %.

La demande en énergie primaire a enregistré une hausse de 6 % entre fin juin 2024 et fin juin 2025. Cette augmentation est portée principalement par une croissance de 10 % de la demande en gaz naturel. La demande en produits pétroliers a, quant à elle, légèrement progressé de 1 %. La structure de la demande a légèrement évolué : la part des produits pétroliers est passée de 51 % à 49 %, tandis que celle du gaz naturel est passée de 48 % à 50 %.

Le déficit en énergie primaire s’est creusé pour atteindre 2,8 Mtep à fin juin 2025, soit une hausse de 17 % sur un an. Le taux d’indépendance énergétique, qui correspond au ratio entre les ressources nationales et la consommation d’énergie primaire, s’est établi à 38 %, contre 44 % à la même période de 2024. En excluant la redevance perçue sur le gaz algérien, ce taux chute à 29 %, contre 33 % un an plus tôt.

Sur le plan commercial, les exportations de produits énergétiques ont chuté de 38 % en valeur, tandis que les importations ont reculé de 15 %. Le déficit de la balance commerciale énergétique s’est légèrement réduit, passant de 5 577 millions de dinars à fin juin 2024 à 5 188 millions de dinars à fin juin 2025, soit une baisse de 7 %, tenant compte de la redevance sur le gaz algérien exporté.

L’Observatoire souligne que les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie restent fortement influencés par plusieurs facteurs, notamment les volumes échangés, le taux de change entre le dinar tunisien et le dollar américain, ainsi que les cours du Brent, référence internationale pour les prix du pétrole brut et des produits pétroliers.

Au mois de juin 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse notable, atteignant 71,5 dollars le baril contre 82,6 dollars un an plus tôt. Au mois de mai 2025, le baril s’échangeait à 64 dollars. Durant cette même période, le dinar tunisien s’est déprécié de 6 % face au dollar, devise principale des transactions énergétiques internationales.

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