
Faux pas absolument interdit pour Lassaâd Dridi et ses joueurs amenés à lancer définitivement leur saison par une victoire à domicile face à l’ASG.
La Presse — C’est quasiment un match à quitte ou double que va disputer l’ESS face à l’ASG. Avec une attaque moribonde comptant 1 seul but marqué, sur penalty, en 3 matchs, une défense aux abois, même dans les tests amicaux, rien ne présage de bon. Seul un sursaut d’orgueil, ou une efficacité retrouvée devant peuvent sortir l’Etoile de ce guêpier.
C’est un mauvais début de saison, similaire à celui de l’an dernier. Comment redécoller, comment impulser une nouvelle série, positive cette fois ?
Chasser le doute
Avec une forte pression du public sur l’entraîneur principal Lassaâd Dridi, l’ESS aura fort à faire pour aller chercher la victoire. Le résultat va importer, même au détriment de la manière. C’est qu’après ce qu’on a vu lors du dernier match face à l’US Ben Guerdane et au cours du match amical face à Karma d’Irak dimanche dernier, il n’y a pas de quoi se rassurer.
Contre les Irakiens, c’est une offrande d’un défenseur réserviste de l’Etoile pour l’attaquant irakien qui allait décider du sort du match, à savoir une défaite 0-1. De plus, le jeu de l’Etoile est décousu, stéréotypé, avec beaucoup de nonchalance en phase offensive et un manque de tranchant. Les recrues offensives n’ont pas fait la différence jusqu’à présent, malgré leurs qualités intrinsèques.
En attendant, l’heure du bricolage doit se terminer et laisser place peu à peu à des certitudes sur le plan technique et tactique.
Le plus grand chantier de l’Etoile est extra-sportif, avec des dettes à éponger au fil des années, pour sortir définitivement du gouffre financier. Le club ne peut plus se permettre d’enchaîner des saisons à éponger ses dettes et reconstruire une équipe.
Alors le terrain est une source de motivation supplémentaire pour aider le club à se relever, à sortir de l’ombre et à redonner du fil à retordre à ses adversaires. Les Etoilés, qui seront alignés cet après-midi à l’Olimpico de Sousse, devront faire preuve de caractère et de détermination.
A Dridi de sortir sa «potion magique » et de mettre les meilleurs sur le terrain. A force de turnover à tous les postes, exempté celui du gardien de but Ben Hassen, Dridi donne l’impression d’être loin d’avoir fixé l’équipe type dans sa tête. On compte sur lui pour aligner les joueurs les plus en forme et expérimentés afin «de sortir la tête de l’eau».
La mayonnaise entre les anciens cadres de l’équipe, tels Ghedamsi, Dagdoug, Ben Choug et les recrues, n’a pas encore pris. Alors que le virevoltant Dhaoui n’est plus que l’ombre de lui-même sur le terrain et que Aouni n’a pas encore mis le turbo, c’est toute l’équipe qui s’éreinte et peine à concrétiser les rares occasions franches comme face au CA.