
La campagne nationale de vaccination des animaux de compagnie contre la rage démarrera demain, 1er septembre, et se poursuivra jusqu’au 30 octobre.
Il s’agit d’une campagne annuelle organisée par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche.
L’objectif est de lutter efficacement contre la contamination via une vaccination opportune, à la fois obligatoire et gratuite.
La Presse — Dans une intervention donnée jeudi dernier à Mosaïque FM, Dr Emna Brour, chargée du dossier de la lutte contre la rage au sein de la Direction générale des services vétérinaires, a indiqué que la campagne s’inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre la rage. Cette année, son lancement sera plus en avance par comparaison avec l’année dernière et ce, dans le but de prévenir au mieux la contamination et la prolifération du virus.
« L’année dernière, nous avons, malheureusement, enregistré beaucoup de cas de contamination aussi bien chez les animaux que chez les humains. Et vu que le cycle du ressourcement immunitaire reprend à une période bien définie, nous avons décidé de planifier la présente campagne à un temps plus en amont et donc, opportun », a-t-elle précisé.
La vaccination contre la rage concerne, en première ligne, les animaux de compagnie, notamment les chiens et les chats. Cependant, elle n’exclut point le bétail, à savoir les animaux de la ferme et les animaux exploités à des fins touristiques comme les chevaux et les chameaux.
Une campagne couvrant tout le territoire
La gratuité du vaccin devrait inciter tout propriétaire d’un animal appartenant à l’une des espèces précitées à recourir aux équipes chargés de mener à bien la campagne pour faire vacciner son animal. Dr Brour a souligné, en fait, que des équipes vétérinaires spécialisées se déplaceront aussi bien dans le milieu urbain que rural pour assurer une couverture vaccinale sur tous les gouvernorats.
« Les délégations régionales au développement agricole disposeront d’un calendrier indiquant, noir sur le blanc, les dates et les lieux auxquels se tiendront les actions de vaccination. D’autant plus que, poursuit la responsable, les pages facebook de certaines municipalités et autres, localités diffuseront l’information.
Dans certains cas spécifiques, les équipes n’hésiteront pas à faire du porte-à-porte et ce, dans l’optique d’élargir au maximum la couverture vaccinale contre la rage ». Elle a ajouté que les propriétaires des animaux ayant bénéficié du vaccin recevront un certificat vétérinaire, lequel sera une preuve en cas d’éventuel incident, notamment dans le cas où une personne se ferait agresser ou mordre par le chien en question.
Il faut savoir aussi, qu’en dehors de la présente campagne, la vaccination contre la rage est opérationnelle et disponible en toute gratuité et ce, dans les 190 centres de vaccination relevant des délégations régionales au développement agricole. « Il faut rappeler que la rage tue ! Elle est fatale tant pour l’animal que pour l’homme. Aussi protéger son animal de compagnie rime-t-il avec une protection des autres animaux et des humains », a-t-elle ajouté.
Notons que le ministère de l’Agriculture se montre partant pour la vaccination des chiens errants. Ces derniers relèvent, néanmoins, des prérogatives du ministère de l’Intérieur. Une coordination entre les deux parties concernées serait vivement souhaitable pour optimiser la lutte contre la rage et la sécurité des humains et des animaux.