
A force de persévérance, Chokri Khatoui peut obtenir le meilleur assortiment offensif et nous proposer par là même ce fameux match référence tant attendu.
La Presse — Au complexe sportif Hedi Ennaïfer, le Stade Tunisien poursuit ses répétitions dans la perspective d’une série de rencontres qui s’annoncent chargées avec le derby face à l’EST, prévu jeudi prochain au Bardo, puis dans la foulée un déplacement à Béja pour y croiser les Cigognes et, enfin, pour boucler ce mini-cycle, l’entrée en lice continentale avec la double confrontation face à l’Association Sportive de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie dans le cadre du premier tour préliminaire de la C3. A pied d’œuvre donc dans son fief, le Stade s’affûte sous la houlette de coach Chokri Khatoui qui n’a cependant pas pu compter sur la totalité de son effectif ces derniers jours avec les absences de l’axial Marouane Sahraoui et l’attaquant Abderrahmene Hanchi, blessés, le portier Noureddine Farhati, appelé en sélection et le piston Yusuf Touré qui a obtenu une permission pour une absence ponctuelle. Ce faisant, ces derniers jours, le ST a effectué un test face aux Congolais du FC Saint Eloi Lupopo, un match amical qui a vu les coéquipiers de Ellyès Jelassi, buteur sur penalty, concéder une courte défaite (1-2). Ce faisant, en l’état, Chokri Khatoui devra trouver un remède à l’inefficacité relative du compartiment offensif, là où le bât blesse quelque peu avec un Stade qui produit du jeu et se crée des occasions nettes sans toujours les transformer en buts. Trouver une réponse au casse-tête offensif du ST est donc un impératif actuellement, qui plus est, avec la nécessité de faire cohabiter les néo-attaquants que sont Firas Aifia, Abderrahmene Hanchi, Amine Khemissi, Amir Jaouadi, Amadou Ndiaye, Godswill Emmanuel, Amine Allah Habboubi et Riadh Ouafi aux côtés des avants déjà en place depuis la saison dernière et bien avant, à savoir les Youssef Saâfi et autre Moncef Gharbi, alors que dans le même temps, Nacef Atoui a récemment obtenu la résiliation à l’amiable de son engagement avec les Bardolais. Sur ce, sans disposer d’une armada offensive, le coach a une variété de choix, une brochette d’attaquants qui n’ont pas encore percé, pour la plupart.
Freiner la rotation offensive
Au Stade, en ce moment, l’effectif offensif n’est pas réduit mais les joueurs décisifs ne sont pas légion non plus. D’ailleurs, l’illustration parfaite de ce « bouchon » offensif a été la décision du coach de faire participer tous les joueurs sous la main face à Lupopo, sans toutefois changer intégralement son onze de départ. Maintenant, si la profusion d’avants permet théoriquement de maintenir une fraîcheur optimale, une rotation effrénée devrait ralentir à mesure que l’équipe avance et que le niveau des adversaires s’élève. A commencer par le choc face au tenant de la L1. En football, un coach d’un club ambitieux doit toujours avoir le même credo : la meilleure défense, c’est l’attaque. Et à son début, adapté au Stade, cette philosophie passerait avant tout par une domination sans partage du milieu de terrain, là ou l’équipe bardolaise doit s’accorder avec la présence des pistons Yussuf Touré et Rayan Smaali (qui vient de prolonger son engagement jusqu’en juin 2027), le porteur d’eau tchadien Mahamat Thiam, le relayeur Amath Ndaw et le milieu hybride Elyès Jelassi. Aujourd’hui, au vu des statistiques du compartiment offensif, la doctrine doit évoluer vers davantage d’implication de l’attaque, que les joueurs utilisés soient les premiers de cordée ou constituant des alternatives à disposition du coach. Vaste programme, mais à force de persévérance, coach Khatoui peut obtenir le meilleur assortiment offensif et nous proposer par là même ce fameux match référence tant souhaité.