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L’équipe de Tunisie se qualifie pour la 7e fois de son histoire à la Coupe du monde : Sur le toit du monde

  • 10 septembre 17:30
  • 4 min de lecture
L’équipe de Tunisie se qualifie pour la 7e fois de son histoire à la Coupe du monde : Sur le toit du monde

À deux journées de la fin des éliminatoires et après un parcours sensationnel avec 8 matches sans défaite et sans le moindre but encaissé, la Tunisie a décroché son billet pour le Mondial américain.

La Presse — En football, la taille et la population d’un pays ne sont pas garantes de grands exploits. Avec sa septième qualification, la troisième consécutive, la Tunisie en a donné le très bel exemple. D’autres pays, plus grands en superficie et en nombre d’habitants, n’ont pas ce palmarès riche atteint par les Tunisiens. Quand l’hymne du pays et les chants de victoire ont vibré lundi après la fin du match contre la Guinée équatoriale, tous les Tunisiens ont été aux anges et auraient aimé que le temps s’arrête pour mieux savourer la grande joie suscitée par la performance remarquable des « Aigles de Carthage ». De ce match contre les Guinéens, on n’a retenu que le résultat et ce but libérateur de Mohamed Ali Ben Romdhane dans les arrêts du jeu (90’+ 4). Qu’importe si la prestation tout au long de cette rencontre n’a pas été exempte de tout reproche, l’essentiel était de chercher le succès de la qualification qui nous a ouvert la cour des grands.

Grâce à Dahmen

S’il y a un héros de ce match à remercier en premier lieu du fond du cœur pour nous avoir offert les trois points du bonheur,  c’est bien le gardien Aymen Dahmen. Sans ses trois arrêts miraculeux en seconde mi-temps (69’, 79’ et 89’), le résultat de ce match et notre discours auraient été sans doute différents. Le mérite revient ensuite à Firas Chaouat, auteur de la passe décisive qui a offert le chemin du but et à Mohamed Ali Ben Romdhane qui a suivi l’action du contre pour se trouver dans une position idéale de marquer et de porter le coup de grâce à la Guinée équatoriale qui avait été à deux doigts de sceller le sort de la partie dans ses dernières vingt minutes. Le sélectionneur national Sami Trabelsi a été ainsi sauvé d’extrême justesse par le trio Dahmen-Chaouat-Ben Romdhane qui lui a permis de rentrer avec ces trois points qui valent de l’or malgré toutes les sueurs froides qu’il a essuyées en deuxième mi-temps.

Le résultat avant la manière

Dès qu’on a pris connaissance de la composition de départ, on a compris que Sami Trabelsi a privilégié la prudence à l’audace. Le choix de Issa Laïdouni comme deuxième demi axial pour un plus grand verrouillage de l’accès aux buts de Dahmen par la profondeur a été l’illustration de sa stratégie attentiste. Ses deux objectifs étaient de ne pas perdre et de ne pas encaisser de but pour préserver ces deux records en 8 matches et jusqu’à la fin des éliminatoires. Avec la mise sur le banc de Gharbi et Sliti, le maintien de Achouri sur le couloir malgré sa petite forme et le déplacement de Saâd sur l’aile droite où il a du mal à s’exprimer comme accélérateur génial et à faire valoir ses qualités de joueur de percussion, il a pris de court ceux qui s’attendaient à un système et à une équipe d’attaque. Le bloc a été trop bas et le circuit préférentiel et le jeu à trois au milieu de terrain, qui a produit une meilleure animation offensive contre le Liberia, ont été abandonnés pour plus de sécurité derrière et pour éviter une défaite qui n’aurait pas tout remis à plat, mais qui aurait terni le très beau parcours. Ces choix, qui ont été un peu controversés pour ne pas dire surprenants, n’ont pas empêché l’équipe de Tunisie de rentrer avec la victoire qui l’a mise sur le toit de son groupe. Meilleure attaque avec 13 buts, meilleure défense avec zéro but encaissé, loin devant son dauphin du groupe H, rares sont les équipes qui peuvent rivaliser en statistiques et se targuer d’une aussi belle performance en phase éliminatoire de Coupe de monde. La sélection dirigée par Sami Trabelsi a fait les choses en grand par cet exploit. Le Mondial américain est la meilleure des récompenses pour la Tunisie qui a prouvé qu’elle ne badine pas avec les grands rendez-vous avec l’Histoire.

Auteur

La Presse