Accueil A la une Rentrée de la formation – Session de septembre 2025 : Sous le signe de la restructuration

Rentrée de la formation – Session de septembre 2025 : Sous le signe de la restructuration

Rentrée de la formation

Après la rentrée scolaire, avant-hier, c’est le retour, aujourd’hui, à la formation professionnelle, dans une nouvelle session automnale, marquant le démarrage de la saison 2025-2026. 

La Presse —Ainsi, 23.623 postes, répartis sur les 136 centres de formation relevant de l’Atfp, acteur clé du secteur à l’échelle nationale, sont mis à la disposition de nouveaux jeunes postulants, enregistrant une majoration de 1.449 places, soit un taux de 6,5% de plus par rapport au mois de septembre 2024. 

Des chantiers à plusieurs niveaux

Et comme chaque année, les inscrits au niveau BTP (Brevet de technicien professionnel) et CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) se taillent toujours la part du lion, avec respectivement 9.074 et 9.036 stagiaires. Le BTS, brevet de technicien supérieur, occupe souvent le même ordre de classement, suivi ou précédé par le certificat de compétence (CC) qui n’exige pas un niveau scolaire aussi élevé. 

Depuis l’été, où divers chantiers, a-t-on appris, ont été engagés, la nouvelle année de la formation s’annonce, alors, sous le signe de la restructuration, à bien des égards. Volet infrastructure, nombre de centres comptent faire peau neuve, d’autres se contentent de certaines retouches d’extension. En ce qui concerne l’hébergement et la restauration, six nouveaux foyers vont s’ajouter, portant le nombre total à 89, avec 1.200 lits supplémentaires, ainsi que huit nouveaux restaurants créés aux côtés de 79 déjà existants.   

Sur le plan pédagogique et didactique, il y aura la volonté de tout remettre à l’ordre du jour, dispensant des formations aux formateurs eux-mêmes, dans le but d’améliorer le taux d’encadrement professionnel. 

Cela entre dans le cadre de la formation continue, censée nécessaire pour développer leurs compétences et optimiser leurs savoir-faire. Sans pour autant oublier d’actualiser les spécialités à faible demande, à même de les cadrer avec les besoins pressants du marché de l’emploi. 

De nouvelles spécialités

Certes, il y a des filières boudées qui méritent, plus que jamais, d’être remplacées ou complètement rénovées. D’autres, nouvelles, sont, désormais, introduites pour donner au dispositif de la formation un souffle novateur, dont une spécialité au centre des métiers de l’aéronautique El Imtiyez (Mghira), deux au centre de Boussalem et deux autres au centre des métiers traditionnels à Douz, outre six nouvelles spécialités au centre de formation de Kébili. 

De même, de nouvelles spécialités sont lancées dans les centres de formation professionnelle reconnus actifs : Soit 9 nouvelles filières au centre de la fille rurale à Balta Bouaouane, 2 au centre du Kef, 2 au centre de Sers, 2 au centre sectoriel des industries électroniques et 3 à celui de formation en habillement à Tunis, 1 au centre de Djerba. 

A ceux-ci s’ajoutent les centres de Bouhajla, Sidi Mansour, Korba, Gafsa Aguila, Siliana et Sbeitla.

Cependant, la formation professionnelle a du mal à sortir de l’ornière. Pas plus tard que la fin du mois écoulé, les réunions régionales périodiques des chefs de centre et directeurs des structures de formation, à travers les régions, ont été unanimes sur les difficultés dont souffre le secteur et les solutions qu’il faut pour le moderniser. 

D’ailleurs, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, semble, on ne peut plus, clair et précis : «Le système de la formation professionnelle traverse une mauvaise passe et nécessite des réformes urgentes». Sa déclaration, puisant dans le dernier diagnostic de la situation, aurait pu être perçue comme un déclic de véritable réforme structurelle. 

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