
Après Monastir et Porto, Moez Chergui continue d’impressionner et fuse au classement ATP. Le vrai départ à 32 ans !
La Presse — C’est l’un des joueurs les plus doués du tennis tunisien. Un poignet souple et un style technique qui ont fait de lui un joueur différent. A son éclosion au TCAS Marsa, on lui a prédit un avenir radieux comme étant l’héritier de Malek Jaziri à l’époque.
Mais pour diverses raisons, financières en premier lieu et aussi de santé avec de nombreuses blessures, il n’a pas percé.
Il a même régressé dans les dernières années, mais à chaque fois qu’il était en forme ou qu’il avait l’inspiration, Moez Chergui répondait présent, notamment en coupe Davis où il était souvent là pour gagner. Cette saison, il s’avère que c’est enfin le bond de qualité pour lui.
Après des années où il était casé au top 600, 500 ou 400, le voilà qui brille et retrouve ses sensations pour intégrer le Top 200.
Après ses victoires à Monastir et à Porto, voilà qu’il remporte le challenge de Saint-Tropez (180.000 euros de dotation) en battant le Français Added en finale 6-3 et 6-4. Un tournoi bien réputé où il était tout simplement le meilleur et le plus régulier.
Avec cette fin de saison exemplaire, il peut encore améliorer son classement et s’approcher autant que possible du Top 100.
N’oublions pas également qu’à la dernière coupe Davis face à la Suède, il a gagné ses deux matches en simple. Bref, un Moez Chergui rebelle et qui semble trouver le bon chemin.
Ce n’est pas encore tard, il a quelques années devant lui pour confirmer ce renouveau et ces belles performances.
Cela récompense son talent et sa patience après tant de saisons malchanceuses et peu éclatantes. Après Saint-Tropez, Chergui dispute cette semaine le challenger d’Orléans avec des chances réelles d’enchaîner avec un bon résultat.
En tout cas, il mérite beaucoup plus d’attention et d’encadrement pour qu’il réussisse à rattraper rapidement le temps perdu.