
Une élimination aux huitièmes n’est pas la fin du monde. L’équipe a progressé et fait meilleure mine qu’au passé.
La Presse — Comme tout supporteur, nous avons espéré un résultat positif contre cette équipe de Tchéquie, qui a quand même impressionné par sa robustesse d’abord, par son poids physique ensuite. En effet, lorsqu’on dispose de deux armoires à glace qui montent au contre et qui s’emparent du ballon comme si c’était une balle de tennis pour l’envoyer à une vitesse étourdissante, il faudrait faire la part des choses.
Nous savions que cette équipe de Tchéquie est l’héritière de la grande Tchécoslovaquie qui avait dominé le volley ball mondial à une certaine époque. Nous retrouvons cette même organisation défensive et cette extraordinaire interchangeabilité des joueurs qui ont, en fin de compte, prévalu. Notre adversaire méritait sa victoire en dépit des efforts louables de notre «six» qui n’a pas à rougir de ce qu’il ont démontré au cours de ce Mondial. Notre équipe n’a pas démérité. Elle est tombée face à une formation d’un standing plus élevé.
La touche de Placi
En ce qui concerne cette participation, le travail fait par l’entraîneur italien Camillo Placi est positif. D’ailleurs, les grandes nations du monde ont choisi l’école italienne. Tous nos adversaires potentiels que nous retrouverons sur notre route possèdent des entraîneurs italiens.
Ce technicien est de ceux qui savent ce qu’ils font en dirigeant leurs joueurs. Il a conquis la confiance de ses joueurs et c’est un acquis extraordinaire, si l’on veut progresser et aller plus haut. Nous devons le conserver.
En un temps record, il a métamorphosé l’équipe : organisation, distribution des rôles, variations et rapidité du jeu ont d’ailleurs payé en première phase. La valeur intrinsèque des joueurs l’a, bien entendu, aidé, mais il y a des limites à tout. Et c’est pour cela que l’appétit venant en mangeant nous avons espéré.
Nous gardons quand même cet espoir en raison des profils que possèdent quelques-uns des jeunes que nous avons vus évoluer. Ces jeunes sont en mesure de renforcer le «six» actuel, mais leur placement dans des clubs de haut niveau pourrait nous permettre de sauter une étape importante qui nous manque. Comme la possibilité de dénicher deux ou trois éléments de seconde génération. Mais c’est là une tout autre histoire.