Accueil International Commentaire : Privés de rentrée scolaire, affamés, tués… : tel est le clavaire des enfants de Gaza

Commentaire : Privés de rentrée scolaire, affamés, tués… : tel est le clavaire des enfants de Gaza

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Alors que nos écoliers ont déjà repris le chemin des établissements scolaires depuis le 15 septembre dernier, les enfants de Gaza sont privés de rentrée scolaire pour la troisième année consécutive.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), « plus de 60% des enfants en âge scolaire n’ont eu accès à aucune forme d’apprentissage ou de soutien pendant près de deux ans ».

De ce fait, seuls 250.000 sur 658.000 écoliers et élèves, soit 38% d’enfants en âge scolaire, ont pu bénéficier d’une forme d’apprentissage organisée ou soutenue par des agences onusiennes ou internationale au cours des deux dernières années, souligne toujours le groupe sectoriel de l’ONU chargé de l’éducation.

Pis encore, sur les plus de 700.000 enfants en âge scolaire, quelque 71.000 d’entre eux ne peuvent pas intégrer l’enseignement supérieur car ils n’ont pas pu passer les examens « Tawjihi » (examens généraux de l’enseignement secondaire) au cours des deux précédentes années, lit-on dans un communiqué de l’OCHA. 

Seuls 1.730 élèves de la promotion 2022-2023 ont pu passer les examens marquant la fin des études secondaires, soit l’équivalent de notre baccalauréat, organisés par le ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur en juillet 2025, dont environ 94 % ont été reçus. 

Mais le calvaire des enfants de Gaza ne s’arrête pas à ce stade. Victimes de malnutrition aiguë et meurtris dans l’âme par la perte de proches et de parents ,voire carrément orphelinés, la mort guette ces âmes résistantes et martyrisées.

Dans l’enclave palestinienne « un enfant est tué en moyenne chaque heure depuis presque deux ans », les plus « chanceux dorment dans des tentes », les écoles « sont devenues des lieux d’horreur, privant plus de 700.000 enfants de leur droit à l’éducation », s’est alarmé avant-hier le responsable des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher à l’occasion d’une réunion consacrée à la situation des enfants palestiniens dans ce territoire assiégé par l’entité sioniste, organisée par la Belgique et la Jordanie en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

« Nous nous rassemblons une fois encore pour partager notre témoignage et notre honte, pour tenter de trouver des mots qui traduisent l’horreur (…) pour répéter que quelque chose doit être fait et, je le crains, pour accepter que rien ne le sera », a-t-il fait part de son sentiment d’impuissance face au génocide commis par l’armée d’occupation.

Sur plus de 65.000 Palestiniens, en majorité des civils, massacrés par la machine de guerre sioniste en près de deux ans, on dénombre plus de 19.000 enfants tués dans ce holocauste du 21e siècle, selon les chiffres avancés par le sous-secrétaire général de l’Unicef, Ted Chaiban, en se basant sur les données du ministère palestinien de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza (des chiffres validés et jugés crédibles par l’Organisation des Nations unies, NDLR). 

Et plus de 42.000 enfants ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes, tandis que le Comité des Nations unies sur les droits des personnes handicapées signale qu’au moins 21.000 enfants sont devenus invalides à vie. Mais beaucoup d’autres sont encore portés disparus ou ensevelis sous les décombres.

Il est à rappeler que, début août dernier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a évalué à plus de 18.000 le nombre d’enfants fauchés par les frappes meurtrières et les opérations militaires des escadrons de la mort de l’armée sioniste depuis le 7-octobre, soit une moyenne de 28 mineurs par jour. 

Assurément, si la docu-fiction franco-tunisienne « La Voix de Hind Rajab » réalisée par la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania a ému tout le monde à la Cité des Doges, lors de la 82e édition « della Mostra internazionale d’arte cinematografica » — la Mostra de Venise —  en s’offrant une «standing ovation» de plus de 23 minutes et 50 secondes (un record), le 3 septembre 2025 ; le drame et l’enfer que vivent les enfants de Gaza au quotidien doivent accaparer l’empathie compatissante de l’humanité entière et hanter la conscience des criminels de guerre sionistes ainsi que leurs complices et alliés… éternellement.

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