
Avec un nouvel entraîneur à la barre, l’USBG caresse un petit espoir d’obtenir un bon résultat contre le CA, sans toutefois trop s’emballer…
La Presse — Les fans des «Jaune et Noir» de Ben Guerdane commencent à avoir réellement peur pour l’avenir de leur équipe qui n’a engrangé que 6 points en 7 matches. Avec une unique victoire, trois nuls et trois défaites, le bilan n’est, en effet, pas rassurant.
Il est même inquiétant. Le président du club Ammar Jery a été obligé de monter au créneau et de prendre la décision de changer d’entraîneur, de faire partir Nidhal Khiari et de s’engager avec Karim Delhoum.
Changement qui ne va pas transformer le visage de l’équipe du jour au lendemain, mais qui pourrait peut-être déclencher ce choc psychologique nécessaire pour décoller. «Ça va prendre du temps et il va falloir patienter», a-t-il déclaré dans l’une de ses rares apparitions médiatiques. «N’oublions pas que nous n’avons pris les choses en main que quinze jours avant le coup d’envoi du championnat.
Le travail abattu jusqu’ici est gigantesque. Nous n’avons trouvé que six rescapés du large effectif de la saison passée. Et nous avons mis le paquet pour engager un contingent de 20 joueurs pour meubler le vide et jouer les premières journées.
En parallèle, nous avons résolu tous les dossiers des litiges en cours, à leur tête ceux des deux joueurs étrangers Presnel Banga et Amour Loussoukou. Cela n’a pas été toutefois suffisant pour mettre le pied à l’étrier et réussir le bon début de parcours que tout le monde souhaitait», concède-t-il.
Un effectif mal géré
Mais il faut reconnaître, malgré toutes ces difficultés évoquées pour baisser la tension et chercher des circonstances atténuantes, que le mal était ailleurs et qu’avec tout cet effectif mis sur pied à la hâte, l’équipe aurait pu mieux faire et obtenir de meilleurs résultats. Les principaux griefs faits à Nidhal Khiari, c’est d’avoir choisi la sécurité derrière et joué trop défensif, alors qu’il avait un potentiel offensif non négligeable.
Le dernier match contre la JSO avec un nul insipide à domicile et un football très pauvre et peu créatif a été la goutte qui a fait déborder le vase. Il fallait donc réagir rapidement et remettre le train sur les rails. Le choix s’est fait sur l’entraîneur Karim Delhoum pour changer de cap.
La première épreuve de vérité du nouvel entraîneur sera contre le CA à Radès cet après-midi. On ne s’attend pas, certes, à un grand chambardement du onze rentrant, mais à une autre prestation à la hauteur des ambitions.
Avec le retour pressenti de Lassaâd Hammami dans les buts qui a été suppléé par Mohamed Karkouba devant El Omrane, un jeu plus équilibré entre tâches défensives bien remplies, sans tomber dans l’excès d’un repli massif et constant, et présence régulière et pesante dans le périmètre de vérité des Clubistes pour ne pas leur offrir beaucoup d’espaces et de liberté de manœuvre afin d’exercer un pressing tous azimuts, l’USBG pourra livrer un match honnête et pourquoi pas rêver d’un exploit même inespéré vu la situation actuelle dans laquelle elle se trouve.