
Les autorités françaises ont arrêté Halima Ben Ali, la plus jeune fille de l’ancien président déchu Zine El Abidine Ben Ali, en réponse à une demande d’extradition émise par la Tunisie, a confirmé mardi une source judiciaire française.
Agée de 30 ans, Halima Ben Ali doit être présentée ce mercredi au parquet de Paris, qui l’informera de la demande de placement en détention provisoire. Cette procédure précède l’examen, par la chambre de l’instruction, de la possibilité de son extradition vers la Tunisie, ou d’un éventuel placement sous contrôle judiciaire.
Selon la même source, une audience devant la chambre d’instruction spécialisée dans les extraditions sera fixée ultérieurement.
Selon Al Jazeera, Halima Ben Ali fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Interpol, à la demande des autorités tunisiennes, pour des faits présumés de détournement de fonds publics.
La défense dénonce une “campagne de représailles”
Son avocate, Me Samia Maktouf, a déclaré que sa cliente “n’a commis aucune infraction”, dénonçant une “campagne de vengeance ciblant l’ancien président”. Elle a affirmé que sa cliente est victime d’une instrumentalisation judiciaire à caractère politique.
Me Maktouf a également indiqué qu’elle allait saisir le ministre de l’Intérieur français pour dénoncer les conditions de l’interpellation, affirmant qu’une fonctionnaire de police française d’origine tunisienne aurait publiquement insulté Halima Ben Ali en la qualifiant de “voleuse”, après l’avoir identifiée lors de son interpellation.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’Halima Ben Ali est visée par une procédure judiciaire internationale. Elle avait déjà été arrêtée en Italie en 2018, à la demande de la Tunisie, avant d’être remise en liberté.
Résidant actuellement à Dubaï, elle a été interpellée à Paris lors d’une visite privée.