
La Presse — Ons Jabeur, à 31 ans, a décidé de se reposer pour récupérer et certainement y voir plus clair. A-t-elle en fait pris un raccourci pour se retirer de la haute compétition ? C’est ce qu’on a compris, lorsque l’on a appris, sur ses comptes sociaux, qu’elle a lancé sa nouvelle école de tennis à Dubaï.
«Cette académie est plus qu’un simple centre de formation – c’est un rêve devenu réalité», a écrit Jabeur, trois fois finaliste du Grand Chelem.
L’Académie Ons Jabeur devrait ouvrir ses portes au «HCT–Dubaï Academic City Campus » avant la fin de 2025.
«Mon but est de donner aux jeunes joueurs l’opportunité de grandir, de croire en eux-mêmes et de découvrir la joie du tennis ».
Bonne chance, mais alors que devient la promesse faite lors de l’inauguration du Centre régional de développement africain de l’ITF (Fédération Internationale de Tennis), inauguré en 2022 en sa présence pour former les jeunes talents africains ? Des discussions ont eu lieu pour la création d’une académie par Ons Jabeur elle-même, mais la priorité était donnée à ce centre de formation international.
Après son entrevue avec le Premier ministre de l’époque et en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports pour la féliciter d’avoir été finaliste du Grand Chelem Wimbledon 2023 et vainqueur du tournoi de Charleston et Ningbo alors qu’elle était classée sixième au classement mondial de la WTA, elle a affirmé sa joie de cette rencontre et a présenté au gouvernement tunisien un projet d’une grande envergure : Ons Jabeur souhaitait lancer dans son pays une académie de formation en tennis.
Que sont devenues ces promesses ? Ons Jabeur a-t-elle renoncé à son projet tunisien ou, n’ayant pas reçu de signal positif de la part de la partie tunisienne, elle a préféré changer d’orientation pour s’installer à Dubaï ?
De toutes les manières, il fallait rappeler cet épisode, car la Fédération Tunisienne de Tennis, dotée d’un comité provisoire, a peut-être son mot à dire. Certes, la présence du Centre régional de développement africain de l’ITF à Sousse, destiné aux joueurs africains talentueux âgés de 13 à 18 ans et qui offre une formation complète, incluant le sport, la scolarité et la compétition, constitue en quelque sorte un double emploi.
Mais Ons avait clairement laissé entendre son désir de créer sa propre académie de tennis en Tunisie.
Que penser de ce changement ?