
Face à l’ES Zarzis, le collectif bardolais a batifolé d’entrée avec une aisance qui s’est rapidement convertie en buts et donc ressentie dans le camp adverse.
La Presse — Le Stade Tunisien a donc renoué avec la victoire à la réception de l’ES Zarzis, signant par là-même son 6e succès de la saison, restant invaincu au passage. En ce début de week-end, au-delà des trois points récoltés, c’est la manière avec laquelle le Stade a gagné qui est à saluer. Avec autorité, prestance et confiance, le Stade a dominé du début à la fin, laissant l’ESZ recroquevillée dans sa zone la plupart du temps.
Au bout d’une large domination et porté par un Ouerghemi présent dans tous les bons coups, le ST a ainsi vite fait de renverser le Onze de Anis Boujelbane, terrassé par le rythme imprégné au match de la part d’un Onze bardolais qui n’a quasiment jamais lâché la bride.
Sur ce match, même en seconde période, les Stadistes ont repris cette allure infernale qui a broyé le bloc d’en face, assailli de tous les côtés par un adversaire déterminé et déchaîné.
Et même après le second but signé Ndiaye, sur un de leurs seuls moments de relâchement, la marge était bien trop importante et pour trembler pour voir l’ESZ remonter son handicap. Plus que ça, à partir de l’heure de jeu, inspirés par Ouerghemi, meilleur joueur sur le terrain, les Stadistes ont repris les choses en main pour, à nouveau, percer le mur zarzissien et saler davantage la note.
Talent, audace et caractère
Au Hedi Ennaïfer, porté par un public agité, le Stade a donc fait plier un adversaire dépassé par le rouleau compresseur bardolais. Et lors de ce choc de la 9e journée, le Stade était pourtant amputé des services de l’axial Sghaïer, de l’ailier gauche Khemissi et du piston Touré.
Pas de quoi gripper le réacteur stadiste, puisque Khalfa, associé à Sahraoui dans l’axe, Thiam en tant que récupérateur et Haboubi placé sur le couloir gauche ont assuré.
L’on a aussi pu se délecter de l’assurance de Iyadh Riahi sur le flanc droit, du calme olympien d’Aziz Saïhi sur le côté opposé et de l’apport d’alternatives telles que les milieux Rifaâ Riahi et Boubakar Camara, aux côtés de l’ailier gauche Firas Aifia, alors que pour rester sur la ligne d’attaque stadiste, Youssef Saâfi est devenu un véritable leader d’équipe, étoffant sa palette de jeu pour le plus grand bonheur des fans stadistes.
C’était la rencontre la plus attendue de cette journée et le ST a tenu son rang de meneur. Même diminué par les blessures et les suspensions, le Stade s’est imposé avec talent, audace et caractère.
C’est irréprochable comme scénario et surtout comme manière de gérer le championnat. Malgré les départs en cascade, le Stade garde son identité pour jouer les premiers rôles.