projet d’amelioration de la performance du secteur de l’energie : Les impacts environnementaux et sociaux pris en considération

Mix énergétique: l’objectif est d’atteindre 30% de la production d’électricité provenant des énergies renouvelables à l’horizon 2030. Les objectifs intermédiaires escomptés du Plan solaire tunisien portent sur une capacité électrique d’origine renouvelable à installer de 1.000 MW dont 650 MW solaire PV et 350 MW éolien sur la période 2017-2020.

Dans le cadre de l’intensification et la mise en œuvre de sa politique de maîtrise de l’énergie, notamment par l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’augmentation de la part des énergies renouvelables pour la production d’électricité et le renforcement de l’équilibre entre l’offre et la demande, le gouvernement tunisien a adressé à la Banque mondiale une requête pour le financement du projet «amélioration de la performance du secteur de l’énergie (Papse)».
Ce projet vise notamment à renforcer le réseau de transport en haute tension, raccorder cinq centrales photovoltaïques et améliorer les revenus et la performance au niveau de la Steg. Il a été convenu entre la Banque mondiale et la Steg de préparer, en première étape (phase préparation du projet) et conformément aux politiques de sauvegarde dudit bailleur de fonds, un document-cadre définissant les procédures à mettre en œuvre ultérieurement dans le cadre de la phase réalisation du projet pour l’évaluation et la surveillance environnementales et sociales des sous-projets.

Risques à maîtriser
Une étude et un cadre de la politique de réinstallation ont été élaborés et leurs résultats sont pris en considération dans le cadre de gestion environnementale et sociale, et ce, pour l’évaluation des risques environnementaux et sociaux. Le cadre de gestion environnementale et sociale comprend une évaluation environnementale et sociale indicative du projet, les dispositions réglementaires applicables et les différentes étapes du processus d’évaluation et les actions de renforcement des capacités des unités de la Steg impliquées dans le projet.
Ce processus a pour objectif de s’assurer que les impacts négatifs du projet soient atténués à des niveaux acceptables conformément aux exigences de la Banque mondiale et la réglementation nationale, les parties prenantes soient informées et consultées lors de la prise de décision et que les informations environnementales et sociales soient divulguées et accessibles au public.
Le cadre de gestion environnementale et sociale final, qui prend en considération les avis et suggestions des parties prenantes, est validé par la Steg et publié sur le site web de la Steg et la BM.
Confrontée à un déficit énergétique, structurel et croissant, depuis les années 2000, la Tunisie a intensifié sa politique de maîtrise de l’énergie par l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables, notamment pour la production d’électricité. Les résultats positifs obtenus en matière de découplage entre la consommation d’énergie et la croissance économique, la réduction de la croissance de la demande d’énergie et l’amélioration de l’intensité énergétique, se sont avérés insuffisants.

Les perspectives se précisent
En effet, les récents travaux selon une approche prospective énergétique ont montré que le déficit énergétique devrait augmenter de manière drastique en 2030. Devant cette situation, les pouvoirs publics ont mené des actions visant à adopter et à mettre en œuvre une stratégie d’intégration progressive des énergies renouvelables dans son mix énergétique dont l’objectif est d’atteindre 30% de la production d’électricité provenant des énergies renouvelables à l’horizon 2030.
A cet égard, le Plan solaire tunisien, permettant à terme l’installation de 3.815 MW conformément à la loi n°2015-12 sur la production d’électricité à partir des énergies renouvelables et son décret d’application n°2016-1123 ainsi que l’accès du secteur privé à l’investissement dans la production d’électricité par les ressources renouvelables, figurent parmi les principales actions de cette stratégie.
Les objectifs intermédiaires escomptés du Plan solaire tunisien, tels que fixés par le ministère chargé de l’Énergie et des Énergies renouvelables, portent sur une capacité électrique d’origine renouvelable à installer de 1.000 MW dont 650 MW solaire PV et 350 MW éolien sur la période 2017-2020. Il s’agit aussi de réaliser une puissance électrique d’origine renouvelable à installer de 1.250 MW sur la période 2021-2025. Cette capacité a été récemment actualisée et ramenée à 1.860 MW dont 790 MW éolien et 1.070 MW solaire PV.
Par ailleurs, pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande, deux centrales à cycle combiné (470 à 570 MW chacune) sont programmées à Skhira en 2021 et 2023.
S. R.

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