Le CSS limoge nebusja : Le CSS limoge nebusja

La coupe gagnée n’aura pas protégé l’entraîneur du CSS d’un limogeage. Et celui qui l’a ramené alors, il ne doit pas assumer. Encore des décisions hâtives.

Surprenant, oui, lourd de conséquences, également, le limogeage de Nebusja est une chose invraisemblable pour les puristes du football. A peine deux mois et l’entraîneur est limogé après la défaite cuisante du CSS en coupe de la CAF contre Paradou. Que peut-on dire et comment peut-on commenter cette décision? Pour la plupart des observateurs, le CSS n’est pas habitué à ce genre de décisions polémiques et ce non-sens sportif ! On a toujours loué le «modèle» sfaxien qui prônait les recrutements bon marché, le cru de la maison et surtout la continuité dans les choix.
Rares sont les fois où le CSS, quel que soit son comité directeur, a limogé aussi vite son entraîneur.
Finalement, que reproche-t-on à Nebusja ? On n’est pas dans les coulisses du CSS, mais on peut comprendre que la défaite à Monastir, et puis ce revers en Algérie ont coûté cher à Nebusja. Une question : le CSS est-il éliminé ? Non, il reste une manche retour pour laquelle le CSS conserve toutes ses chances. On s’est donc permis le luxe de changer d’entraîneur après la première manche. C’est ce qu’on appelle un pur non-sens sportif, un risque énorme même si, pour certains, le CSS aurait tenté de mettre fin à un blocage. Pour ces gens, le départ de Nebusja aurait pu se faire dès le début au-delà d’une victoire en coupe. On ne sera pas convaincu de cette argumentation. Nebusja, entraîneur qui a fait du bon boulot là où il a débarqué, un entraîneur qui sait communiquer, a gagné la coupe contre une ESS qui lui était supérieure ce jour-là. Il a su gérer un match où, certes, il n’a pas cherché à plaire, mais où il a conservé ses joueurs jusqu’aux tirs au but. Un titre, ça compte beaucoup dans le palmarès, et ça permet de bien démarrer la saison. Au CSS, cela n’a pas eu l’effet attendu. Au contraire, on est entré dans une crise rien que pour un match perdu en Coupe d’Afrique. Et maintenant? Cette décision hâtive, et qui va avoir des conséquences lourdes sur l’équipe, va-t-elle aider le CSS à gagner en Coupe de la CAF? Posons le problème autrement. Et si le CSS ne passe pas au match retour de la Coupe de la CAF, faudra-t-il limoger l’intérimaire ou Kouki s’il débarque?

Assumer les choix !
Nebusja est un entraîneur bien coté dans le monde arabe, et cet intermède au CSS ne va pas changer cette idée. Le CSS a changé de cap si vite. Maintenant, la route est ouverte pour Kouki qui connaît bien la maison. Avant cela, il faudra se poser beaucoup de questions et il faudra situer le problème dans un contexte managérial. Puisque Nebusja a été un mauvais choix et que Khemakhem et son bureau directeur ont fini par le «corriger» , ils doivent assumer ce choix.
Celui qui a ramené Nebusja doit aussi démissionner si l’on suit ce raisonnement (futile, faut-il l’admettre en partie !). Tout club qui ramène un entraîneur de renommée doit patienter et doit lui fournir les moyens pour atteindre les objectifs. C’est une inconvenance et une frustrante attitude que de balancer d’un entraîneur à un autre en début de saison. Les dirigeants, au CSS et ailleurs, se cachent derrière ces décisions pour faire plaisir à un public acharné et, en grande partie, peu connaisseur. Nebusja qu’on a porté sur les épaules et qu’on a élevé au rang du sauveur après la coupe gagnée en août est le même qu’on a fustigé et dont on ne veut plus au CSS. Cela ne se produit que dans les pays où le football est encore en voie de développement. Cherchez à comprendre !

Laisser un commentaire