ils ont dit…

(Suite à la faillite du tour-opérateur Thomas Cook)

Afif Kchouk : président de l’Union nationale de l’industrie hôtelière

«La chute de Thomas Cook a des conséquences terribles sur le tourisme tunisien…. Personne ne s’y attendait… Nous savions que le groupe était en difficulté, mais qui aurait imaginé qu’il ferait faillite. Le Royaume-Uni représente et de loin le premier marché émetteur des hôteliers tunisiens avec, en 2019, une augmentation à trois chiffres. Cet effondrement de Thomas Cook touche aussi le marché français. Nous estimons aujourd’hui une perte de l’ordre de 200 millions de dinars, soit 60 millions d’euros, pour l’ensemble des hôteliers. Thomas Cook n’a pas payé les hôtels depuis juin, cela représente les trois mois les plus chargés de l’année. Cette faillite va aussi toucher les compagnies aériennes qui travaillaient avec Thomas Cook, Tunisair et Nouvelair. Cet effondrement est d’autant plus catastrophique qu’il arrive en début de la moyenne saison».

René Trabelsi : ministre du Tourisme

«Une cellule de crise pour faire face aux retombées de la faillite du tour opérateur britannique, qui a laissé environ 4.500 touristes, pour la plupart britanniques, bloqués en Tunisie, a été formée. Ces touristes britanniques séjournent actuellement dans des hôtels en Tunisie et tous vont terminer leur séjour normalement.

Leur rapatriement sera assuré, le moment venu, par le gouvernement britannique, via une caisse assurance qui lui est rattachée. Le gouvernement britannique va également couvrir les frais de séjour de ses ressortissants, les hôtels n’ont qu’à présenter les factures nécessaires, ils seront payés dans un délai maximal de 40 jours».

Hédi Hamdi : responsable communication à la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav)

«Il faut réviser le modèle économique du tour operating et faire évoluer la relation avec les différents opérateurs touristiques. Cette crise aurait des séquelles sur une seule agence de voyages, à savoir Tunisian Travel Service (TTS) qui coopère en exclusivité, en Tunisie, avec Thomas Cook. Les pertes de cette agence seront énormes, surtout qu’elle vient de mobiliser une importante enveloppe pour l’acquisition de bus, destinés au transport des touristes de et vers les aéroports.

La Ftav suit avec inquiétude la situation et appelle les professionnels du tourisme à assurer le retour des clients de Thomas Cook dans de bonnes conditions, à même de préserver la notoriété du site tunisien. La Tunisie reçoit une moyenne annuelle de 150 mille touristes, via le voyagiste britannique Thomas Cook, venant de 10 destinations européennes, notamment d’Angleterre, d’Allemagne, de France, d’Italie…».

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