René Trabelsi: « Nous allons accompagner les hôteliers Tunisiens dans leur démarche » (Vidéo)

Il y en a qui reconnaissent un peu le mérite des journalistes Tunisiens, en voila un, René Trabelsi. La Presse a été reçue aujourd’hui par le  Ministre du Tourisme. Nous avons évoqué avec lui les chiffres de la saison prévue florissante et au cours de laquelle des records ont été battus. Actuellement, l’île de Djerba affiche complet jusqu’au 2 octobre. D’autres hôtels à Hammamet, Monastir et Sousse sont également fulls. Nous avons une très belle arrière saison, tient à préciser le ministre. Les régions de Tozeur, Tataouine, Nefta et Douz, leurs indicateurs sont au vert. Des produits décalés de l’hiver qui comment à se redéployer, alors qu’il y avait des restrictions sur le désert tunisien pour des raisons sécuritaires. « L’essentiel est que nous soyons dans une dynamique positive. » La Banque Centrale a en effet annoncé 106 jours de réserves de devises grâce aux recettes du Tourisme. « Cela a été annoncé par le gouverneur de la Banque centrale lui-même. Logiquement si on observe cette cadence, l’objectif de 9 millions sera atteint le 31 décembre, » aime à répéter René Trabelsi.

 

Hélas, un événement grave vient entacher ce tableau, la faillite du voyagiste britannique, Thomas Cook. Un séisme dans les pays du pourtour de la Méditerranée et dans le monde. La Tunisie a été frappée de plein fouet. « Honnêtement personne n’était au courant du problème, on entendait bien sûr parler des difficultés de Thomas Cook, mais comme c’est le cas pour d’autres compagnies aériennes. On est face à un géant du tourisme mondial, qui a 107 avions qui volent dans le monde. Des chaines d’hôtels dans les meilleurs pays touristiques. » Donc la faillite était inattendue, reconnait le ministre. Aucun pays ne s’y attendait. De grands pays touristiques sont touchés. L’Espagne est impactée vingt fois plus que la Tunisie. 

Une ardoise a été laissée par le voyagiste britannique

Un comité de crise, au lendemain de l’annonce de la faillite s’est réuni avec les professionnels tunisiens. Le ministre nous rassure en outre que le voyagiste britannique n’a pas établi de contrats avec des instances officielles tunisiennes, ni que l’Etat tunisien ait versé de l’argent au voyagiste pour promouvoir la destination. Entre temps, des négociations ont été menées entre le ministre tunisien et le gouvernement britannique. Des négociations saluées par des pays voisins. Notre ministre s’en est bien tiré de l’aveu de ses collègues étrangers. Tous les touristes anglais qui se trouvent en Tunisie le jour du dépôt de bilan, du lundi 23 septembre, jusqu’à la fin de leurs vacances, seront pris en charge par le gouvernement britannique. La prise en charge couvre également les touristes qui sont venus en Tunisie une semaine avant le dépôt de bilan. Par contre, ce que d’ailleurs, nous lui avons fait remarquer, une ardoise a été laissée par Thomas Cook en Tunisie avant la faillite. Elle est moyennement de deux mois. Qui va prendre en charge cette ardoise ?  S’interroge La Presse. « Il y a une faillite, explique le ministre, le gouvernement nomme des administrateurs judiciaires qui vont commencer par faire l’état des lieux de la boite. Après ils recevront les requêtes des hôteliers, des fournisseurs et chacun doit adresser ses factures. » Par ailleurs, des assurances et des fonds sont également impliqués. Et qu’en est-il de la partie Tunisienne ? « S’il le faut nous mettrons des avocats pour suivre le dossier de près, assure le ministre. Nous allons accompagner les hôteliers tunisiens dans leur démarche. » L’ambassadrice Britannique est directement impliquée. « Son Excellence sera avec nous comme un relais entre son gouvernement et la partie Tunisienne. » Pour être réaliste, il faut savoir que de telles démarches risquent de durer de deux à trois ans.

 A la fin de l’entretien dont vous trouverez la partie intégrale sur l’édition papier de La Presse sous peu, René Trabelsi a tenu à remercier les médias Tunisiens qui ont épaulé la relève du secteur par leur couverture constante des événements touristiques, par leurs dossiers et en diffusant systématiquement les informations émises par le département. A notre tour et au nom de nos consœurs et nos confrères, nous le remercions. 

 

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