Entretien avec M. WANG Wenbin, ambassadeur de Chine en Tunisie : «Nos rapports avec la Tunisie sont fondés sur le respect et le partenariat gagnant-gagnant»

La République Populaire de Chine célèbre le 70e anniversaire de sa fondation dans un environnement international plutôt agité. Outre sa guerre commerciale avec les Etats-Unis, elle fait face à une crise dans le territoire lui appartenant et bénéficiant d’une autonomie spéciale, en l’occurrence Hong Kong. Le développement économique chinois est aussi sous la loupe des acteurs internationaux vu son impact sur l’économie mondiale. Pour clarifier la vision chinoise sur ces questions ainsi que sur sa coopération avec les pays arabes et africains, Son Excellence l’ambassadeur de Chine en Tunisie, M. Wang Wenbin, nous a accordé une interview. Nous avons profité de cette occasion pour évoquer la problématique du déficit commercial de la Tunisie avec la Chine, ainsi que les perspectives de coopération bilatérale. Des perspectives qu’il juge prometteuses dans des secteurs innovants tels que les technologies, l’e-commerce, et d’autres domaines, comme en témoigne l’installation prochaine par la Chine d’un centre de calcul à haute performance, le premier de son genre, au campus universitaire de la Manouba. Selon lui, le partenariat sino-tunisien se distingue par trois caractéristiques: le respect mutuel, le partenariat gagnant-gagnant et l’amitié entre les deux peuples

Vous célébrez cette année le 70e anniversaire de la fondation de la Chine. Depuis, elle a réalisé d’énormes progrès, notamment durant les trente dernières années. Qu’est-ce qui a permis à la Chine de réaliser ce succès?

Il y a 70 ans, la Chine comptait 540 millions d’habitants, avec un taux d’analphabétisme de 80% et une espérance de vie de seulement 35 ans. La Chine, qui compte aujourd’hui près de 1,4 milliard d’habitants, a généralisé un système d’éducation obligatoire sur neuf ans. Notre pays a aussi réalisé un taux brut de scolarisation de 48,1% dans l’enseignement supérieur, un secteur qui est entré de fait dans sa phase de vulgarisation. L’espérance de vie a également enregistré de grandes avancées puisque la moyenne se situe, actuellement, à 77 ans. En quelques décennies, la Chine est devenue la deuxième économie du monde, le plus grand pays industrialisé et le plus grand pays en réserves de devises étrangères.

A l’âge de 70 ans, une personne aurait déjà vécu une majeure partie de sa vie. Pour la Chine, bien au contraire, à 70 ans, c’est un pays en plein épanouissement qui s’achemine, avec confiance et d’un pas ferme, vers la réalisation du «rêve chinois», celui du grand renouveau de la Nation chinoise.

Les principales réalisations de la Chine, au cours des 70 dernières années sont avant tout le fruit des choix clairvoyants de la direction du parti communiste chinois. Sous sa conduite, la Chine a réussi à préserver les principes de l’indépendance et de l’autonomie et rester maître de son propre destin. Notre pays a pu ainsi poursuivre la voie d’un socialisme aux caractéristiques chinoises conforme à sa propre réalité.

Les réalisations majeures de la Chine résultent, également, du travail ardu de centaines de millions de Chinois. L’aspiration de la population chinoise à une vie meilleure est le moteur tout puissant pour le développement du pays. Actuellement, à la lumière de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises de la nouvelle ère, les 1,4 milliard de Chinois ont choisi de marcher ensemble dans la même direction et de déployer des efforts inlassables pour l’édification d’un Etat socialiste moderne.

Le succès de la Chine est aussi indissociable de la solidarité du reste du monde avec notre pays. De fait, le développement de la Chine est mené dans un environnement ouvert et dans un esprit de coopération gagnant-gagnant avec d’autres pays du monde. Nous tenons à exprimer nos remerciements les plus sincères aux peuples de tous les pays amis, dont la Tunisie, pour leur soutien actif à chaque phase du développement de la Chine.

Cependant, la Chine se considère toujours comme un pays en voie de développement. Pourquoi ? Est-elle prête à remplir ses obligations en tant que pays développé de premier rang?

Bien que la Chine ait réalisé, au cours des 70 dernières années, un miracle dans l’histoire du développement mondial, son statut international en tant que grand pays en voie de développement n’a jamais changé. À l’instar de la Tunisie, la Chine connaît des déséquilibres régionaux : le PIB par habitant des zones côtières orientales est nettement supérieur à celui des régions centrales et occidentales. La Chine compte toujours plus de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit l’équivalent de la population de la Tunisie. En outre, l’écart de développement et la répartition des revenus entre les zones urbaines et les zones rurales restent relativement importants. L’objectif de la Chine est de réaliser sa modernisation socialiste d’ici 2035 et de construire vers le milieu du siècle un pays socialiste qui sera beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé. Je tiens également à souligner que la Chine et d’autres pays en développement sont toujours étroitement solidaires. Quel que soit le niveau de développement de la Chine, notre pays sera toujours de leurs côtés, veillant fermement à préserver nos intérêts communs.

La Chine assume activement sa responsabilité internationale en tant que grand pays. De 1979 à 2012, la contribution annuelle de la Chine à la croissance économique mondiale s’est établie à 15,9%, ce qui la place au deuxième rang mondial. De 2013 à 2018, le taux de contribution de la Chine a encore progressé et a atteint 28,1%. La Chine est devenue, ainsi, la principale source d’impulsion de la croissance économique mondiale.

La participation de la Chine à la paix mondiale est tout aussi importante. Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine est le premier pays fournisseur de contingents de Casques bleus. Jusqu’à présent, la Chine a dépêché plus de 40 mille Casques bleus, et a participé à 24 opérations de maintien de la paix des Nations unies. Durant onze années consécutives, des escortes de la marine chinoise ont effectué des missions dans le golfe d’Aden et les eaux somaliennes et ont escorté plus de 6 000 navires chinois et étrangers. Notre pays demeure un ardent défenseur de la paix dans le monde.

Il est tout aussi nécessaire de relever que le développement de la Chine est étroitement lié à celui des pays émergents et des pays en développement. De fait, cette forte synergie permet le développement de l’échiquier international d’une façon plus équilibrée.

Pour ce qui est de la coopération bilatérale sino-tunisienne, quels sont les acquis réalisés depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Tunisie et comment jugez-vous les perspectives de ces relations?

Établies il y a 55 ans, les relations diplomatiques entre nos deux pays connaissent une évolution régulière et continue et s’adaptent à l’évolution de la situation internationale. Ce partenariat de plus d’un demi-siècle se distingue par trois caractéristiques. La première consiste en des relations de respect mutuel. Malgré les différences au niveau du système social et des idéologies, la Chine et la Tunisie ont toujours eu des relations fondées sur le respect mutuel, des rapports d’égal à égal, et une convergence de vues sur les questions qui touchent aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures des deux pays. La Chine tient à exprimer ses remerciements à la Tunisie pour son soutien indéfectible sur les questions relatives à Taiwan et sur d’autres questions. La Chine continuera à soutenir la Tunisie dans ses efforts pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale et pour assurer le développement économique et social durable du pays et la consolidation de sa transition démocratique.

La deuxième caractéristique est celle des relations gagnant-gagnant. Le Canal Medjerda-Cap-Bon et le Centre culturel et sportif de la jeunesse d’El Menzah, projets financés par la Chine, sont des témoignages éloquents de notre amitié. On peut citer, aussi, la construction du Centre hospitalo-universitaire de Sfax, ou encore le projet de construction du Centre culturel et sportif de Ben Arous et celui de l’Académie diplomatique, dont la première pierre a déjà été posée. En avril 2018, la Chine avait aussi inauguré le Centre sino-arabe de la navigation satellitaire Beidou en Tunisie, il s’agit du premier centre chinois de ce genre à l’étranger.

La troisième caractéristique est celle de l’enracinement de l’amitié sino-tunisienne chez nos deux peuples. La Tunisie figure parmi les premiers pays arabes à établir des relations diplomatiques avec la nouvelle Chine. En 1973, la Chine avait dépêché sa première équipe médicale en Tunisie. Depuis lors, et jusqu’à ce jour, les médecins chinois ont assuré des prestations de consultations médicales pour environs 6 millions de patients tunisiens, apporté une assistance médicale à 880 mille personnes hospitalisées, et effectué 326 mille interventions chirurgicales, apportant, ainsi, une contribution positive et concrète au développement de la Tunisie dans le domaine de la santé. Autre témoignage de l’amitié entre nos deux peuples, nous pouvons citer l’aide fournie par le gouvernement tunisien à la Chine lors du séisme de Wenchuan survenu en 2008 ainsi que le soutien de la Chine suite aux inondations dans le Gouvernorat de Nabeul où j’ai effectué, il y a deux semaines, une visite pour assister à la cérémonie de remise des aides à des personnes nécessiteuses.

Nous observons avec respect et optimisme le processus électoral dans lequel est actuellement engagée la Tunisie. Dans un contexte régional instable, le bon déroulement des élections présidentielles anticipées et des législatives en Tunisie est un signe positif. Nous souhaitons que ces élection soient couronnées de succès. Nous sommes attachés à développer des relations étroites de coopération avec les nouveaux dirigeants et les nouveaux députés tunisiens, pour hisser nos relations de coopération bilatérales à un niveau encore plus élevé.

Les hommes d’affaires chinois sont-ils intéressés par l’investissement en Tunisie et quel genre de projets préfèrent-ils : mégaprojets; du genre grande lignes de chemin de fer, zone logistique, port en eaux profondes, ou ceux dédiés à l’exportation notamment vers l’Europe, ou à haute valeur technologique ou encore énergétique?

Il existe de vastes champs de coopération entre la Chine et la Tunisie. Premièrement dans le domaine de l’infrastructure. La Chine est prête à s’engager dans la réalisation de projets structurants avec la Tunisie dans le cadre des Huit Initiatives majeures du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine. Nous espérons que nos deux pays vont pouvoir identifier des modes de coopération réalisables et adaptés permettant de propulser davantage la réalisation de ces projets.

Deuxièmement, le tourisme. 28 mille touristes chinois ont visité la Tunisie en 2018, soit une croissance de plus de 37% par rapport à l’année 2017. En une année, à la date du 10 août dernier, le nombre de touristes chinois ayant visité la Tunisie a augmenté de 10,1% pour atteindre 18.935 personnes. A l’avenir, il est possible de mettre en œuvre de nouveaux moyens pour attirer davantage de voyageurs chinois en Tunisie, tels que l’introduction de modes de paiement faciles comme Union pay, Alipay et Wechat Pay.

Troisièmement, le secteur des énergies renouvelables. En tant que premier producteur dans ce domaine, la Chine a accumulé une riche expérience et expertise tout autant que la Tunisie qui est fortement intéressée par ce secteur. Nos deux pays peuvent profiter de leurs atouts respectifs pour concrétiser plusieurs projets de coopération dans la perspective d’un développement vert et partagé.

Quatrièmement, le développement des échanges culturels et humains. Le premier Institut Confucius a été inauguré à l’Université de Carthage en avril dernier. Cette année, le nombre des étudiants tunisiens bénéficiant de bourses d’études en Chine a pratiquement doublé. La 2e Exposition des universités chinoises « China Campus » a été organisée début septembre à Tunis, et permis de développer des échanges directs entre les universités de nos deux pays.

A tout cela, s’ajoutent des perspectives prometteuses dans des secteurs innovants tels les technologies, l’e-commerce, et d’autres domaines, comme en témoigne l’installation prochaine par la Chine d’un Centre de calcul à haute performance au campus universitaire de la Manouba.

La Chine est le pays avec lequel la Tunisie enregistre le déficit commercial le plus important. Qu’est-ce qui pourrait réduire ce déficit?

La partie chinoise est très compréhensive face aux préoccupations de la Tunisie et sa volonté de réduire le déficit commercial avec la Chine, d’autant que notre pays n’a jamais cherché l’excédent commercial. Pour faciliter les échanges commerciaux et accroître les exportations des autres pays vers la Chine, une exposition internationale de l’importation est organisée chaque année à Shanghai. Lors de la première édition, à laquelle la Tunisie avait participé, le volume des transactions a atteint 60 milliards de dollars, permettant ainsi aux consommateurs chinois de mieux connaître les produits étrangers, dont les produits tunisiens de qualité. Cette année, pour la deuxième édition, la partie chinoise a décidé d’accorder, gratuitement, à la Tunisie, un pavillon national de 136 m2. En outre, afin de stimuler les exportations agricoles tunisiennes vers la Chine, une délégation de l’administration générale des Douanes chinoise a visité récemment la Tunisie pour discuter avec leurs homologues tunisiens un accord sur l’exemption d’inspection d’une quarantaine des produits agricoles tunisiens. Les deux parties ont, en outre, convenu de continuer leur discussion prochainement. Il est indéniable que la promotion de la coopération touristique permettra de mieux équilibrer le commerce bilatéral, d’autant que le pouvoir d’achat des touristes chinois est classé premier à l’échelle internationale.

Dans le même sens, il est important de préciser que parmi les produits importés de Chine, nous comptons une grande part d’équipements de pointe. Ces équipements, à bas prix mais de bonne qualité, ne sont pas encore fabriqués en Tunisie et répondent, par conséquent, à une demande réelle de la Tunisie. La partie chinoise est disposée à développer une coopération avec la partie tunisienne sur la base des intérêts mutuels et instaurer, par là même, un plus grand équilibre dans les échanges entre nos deux pays.

Les échanges avec les pays arabes et aussi africains se sont renforcés de la part de la Chine depuis notamment 2013. Pouvez-vous nous présenter quelques données sur la coopération sino-arabe et sino-africaine?

Les relations sino-arabes et sino-africaines se développent dans de bonnes conditions. En 2018, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays arabes a atteint 244,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente. Des pays arabes sont devenus les principaux exportateurs de pétrole et partenaires commerciaux de la Chine. Jusqu’à présent, la Chine a signé des accords de coopération dans le cadre de l’initiative de la ceinture et la route avec 18 pays arabes.

Quant aux coopérations sino-africaines, la Chine et les pays africains travaillent étroitement sur la mise en œuvre des acquis du Sommet de Beijing du forum sur la coopération sino-africaine. Durant les 10 dernières années, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les entreprises chinoises ont activement pris part à la construction de projets d’infrastructure en Afrique, dont plusieurs projets majeurs dans les secteurs du transport ferroviaire, des ports et de l’aviation, contribuant ainsi largement à l’interconnectivité du continent africain. Fin 2018, nous comptons plus de 3.700 entreprises chinoises installées en Afrique et un stock d’investissements directs vers ce continent qui dépasse 46 milliards de dollars.

Le dossier de Hong kong a eu une ampleur internationale. Pourriez-vous nous donner votre appréciation sur ce sujet?

Depuis juin dernier, suite à la proposition du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong de réviser l’Ordonnance sur les criminels fugitifs, certains  médias et personne malintentionnés ont profité de la situation pour diffuser des fakes news, provoquant ainsi des agitations sociales. Certains radicaux violents ont aussi vandalisé le Conseil législatif de la région administrative spéciale de Hong Kong, blessé de nombreux policiers et restreint la liberté des journalistes et des visiteurs venus de la partie continentale de la Chine. Ils ont aussi brandi des drapeaux étrangers et souillé publiquement l’emblème et le drapeau nationaux. Ils ont même menacé de « tirer sur tout le monde et de mourir ensemble». Ces actions, qui constituent, d’ores et déjà, des crimes violents, n’ont pas empêché certains pays étrangers de poursuivre leurs critiques injustes des efforts déployés par les autorités de Hong Kong pour rétablir la stabilité sociale. Ils ont même cherché à embellir et à encourager les radicaux violents en qualifiant leurs actes de «belle vue ».

Aujourd’hui, les habitants de Hong Kong sont de plus en plus conscients que les actes des extrémistes violents n’ont aucun rapport avec les amendements mais que leur objectif était plutôt de paralyser le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong et de se saisir ensuite de la juridiction de cette région. On est aussi en droit de nous interroger sur les visées inavouées et sur les tentatives d’ingérence de forces extérieures dans les affaires de Hong Kong qui ont pour objectifs de semer le chaos et utiliser Hong Kong comme un avant-poste pour provoquer des troubles et freiner le développement de la Chine.

Nous devons être tous conscients que préserver la prospérité et la stabilité de Hong Kong est dans l’intérêt non seulement de la Chine mais également de tous les pays du monde. Par conséquent, le gouvernement chinois tient à réaffirmer son refus total de toute ingérence étrangère tout en veillant inlassablement à la sauvegarde de la stabilité, du développement et de la prospérité de Hong Kong. Ma conviction profonde est que l’ordre social normal sera rétabli et que la politique «un pays, deux systèmes» sera toujours couronnée des plus grands succès.

Pour ce qui est des différends et frictions commerciaux entre les États-Unis et la Chine, quelle est la position du gouvernement chinois et y aura-t-il un accord sur les questions litigieuses?

Pour répondre à cette question, je voudrais tout d’abord rappeler la réflexion avancée par un think-tank tunisien qui, dans son analyse, propose de tenir compte de deux vérités élémentaires sur le commerce international. La première est que les gains du commerce international sont plutôt générés par les importations et que les exportations ne sont que le prix à payer pour obtenir ces bénéfices. La deuxième vérité est que ce sont les facteurs macroéconomiques qui expliquent le déséquilibre de la balance commerciale et non pas les éléments liés au commerce international. De cette manière, il est clair que les tarifs douaniers ou autres mesures restrictives ne peuvent rétablir l’équilibre de la balance commerciale. Par conséquent, la posture protectionniste du président Trump est clairement contre-productive et, même, insoutenable à long terme, car elle se heurte à la nécessité, pour les Etats-Unis, de recourir à l’épargne étrangère et aux déficits commerciaux.

Concrètement, les restrictions commerciales imposées à la Chine par les États-Unis ne sont utiles ni pour la Chine, ni pour les États-Unis eux-mêmes, et encore moins pour le reste du monde. La Chine est prête pour trouver un règlement de cette question dans un esprit collaboratif et parvenir à un consensus gagnant-gagnant qui préserve les intérêts mutuels. La coopération et les négociations entre les deux pays doivent s’effectuer sur des bases justes, sachant que la Chine ne transigera pas sur les principes fondamentaux. Pour ce qui est de la guerre commerciale, la Chine ne l’a jamais souhaitée et ne la craint aucunement, mais, le cas échéant, elle est prête à l’affronter. Il s’agit, à cet égard, d’une position constante de la Chine.

Entretien conduit par Nizar HAJBI

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