Handball-Championnat arabe des clubs champions en Jordanie: L’Espérance rate le coche


Des «Sang et Or» méconnaissables quittent l’épreuve dès les quarts de finale ! Incroyable, mais hélas vrai!


Mais quelle mouche a piqué l’Espérance ? Quel virus a-t-elle attrapé ? Comment s’est-elle précipitée dans le gouffre de l’échec? Ces questions surgirent soudainement, telle une balle tirée par un revolver, au coup de sifflet final du match d’avant-hier entre l’Espérance et Nadi Al Wehda d’Arabie saoudite, dans le cadre des quarts de finale du championnat arabe des clubs champions qu’abrite la Jordanie. Des interrogations qui torturent encore le crâne de tout mordu de notre handball,tellement la stupéfaction le dispute à la déception. Oui, il s’agit bien d’une très grosse déception, dans la mesure où notre représentant, supérieur à ses concurrents sur le papier, était considéré comme le favori en puissance de l’épreuve. Nous y croyions, nous aussi, dur comme fer, nous nous cramponnions à cette conviction, même après la défaite de la veille face aux Koweïtiens. Et on se disait que, faute de manière parfois, l’essentiel était de rester dans cette dynamique de victoire jusqu’au bout, jusqu’au sacre final. Eh bien, non, niet!

La revanche d’Anis Mahmoudi

Cette fois justement, on n’a ni vu ni reconnu l’Espérance, la majestueuse Espérance qui nous a fait énormément de plaisir lors du choc de la Supercoupe arabe, une petite semaine auparavant. Qu’est- ce qu’on a vu, avant-hier, dans la production des «Sang et Or» ? Rien ou des miettes, c’est-à-dire un sept qui creuse sa propre tombe au rythme d’une tortue : repli lent, défense fébrile, trop de balles perdues, nombre incalculable de buts ratés, plus de la moitié des joueurs en méforme totale. Bref, quand ça coince, ça coince! Et parce qu’il n’avait pas de cordes à son arc, le coach Nejib Ben Thayer a mis de l’huile sur le feu, en abusant de choix tout simplement fantaisistes, tant au niveau des changements de joueurs qu’à celui de la gestion tactique du match. Trop, c’est trop, surtout qu’en face, ce n’était pas du gâteau, mais bel et bien un building à sauter. C’est que les Saoudiens, plus forts physiquement et beaucoup moins maladroits en phase offensive, avaient deux «vipères » dans leurs rangs : le premier, c’est le valeureux entraîneur Moez Ben Mahfoudh qui connaît Ben Thayer comme sa poche. Et l’autre reptile non moins venimeux n’est autre que l’ex-«sang et or» Anis Mahmoudi qui, par ses prouesses, aura ainsi pris une belle revanche sur tous ceux qui l’ont chassé, l’été dernier, de la salle Zouaoui , en tant que «persona non grata» qui n’a plus rien à donner à l’EST. Score final : (28-27)

Mohsen ZRIBI

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