Concrètement, la Tunisie compte commencer les échanges commerciaux avec les membres du Comesa d’ici à la fin de 2019. Au préalable, il est utile de définir, de façon précise, les besoins de ces pays en produits de consommation pour pouvoir s’y préparer

Une nouvelle opportunité se présente à la Tunisie dans le domaine économique à la faveur du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) qui va ouvrir les portes aux transactions économiques entre notre pays et les pays africains. En fait, le Comesa s’engage à appuyer les efforts de la Tunisie pour dynamiser un tant soit peu le développement commercial et économique tout en favorisant l’échange des expertises dans un domaine aussi performant que celui des technologies. La Tunisie a toujours eu pour principal partenaire commercial et d’investissement, l’Union européenne qui absorbe près de 87% de nos produits marchands. L’Afrique n’a pas été prospectée à fond malgré les opportunités qui y existent. Dans certains pays africains la croissance dépasse les 6% par an vu les richesses naturelles dont ils disposent.

La Tunisie peut bénéficier de ces opportunités commerciales et économiques en impliquant davantage les entreprises privées dans ce domaine. Un nouvel élan des échanges commerciaux est attendu à la faveur du Comesa qui mobilise plusieurs pays africains intéressés par le renforcement de leur économie grâce à une meilleure collaboration et coopération avec d’autres pays comme la Tunisie qui a des atouts réels pour réussir ce défi. La coopération peut concerner plusieurs domaines comme ceux de l’agroalimentaire, les matériaux de construction, le textile-habillement, les composants mécaniques et électroniques.

Un dynamisme économique en perspective

Les entreprises tunisiennes ont atteint un niveau appréciable au niveau de l’industrie, ce qui lui permet de s’intégrer aisément dans l’économie mondiale. Certes, des lacunes sont encore constatées au niveau de certaines entreprises qui sont appelées à moderniser leurs unités de production, mais, d’une façon générale, les différents secteurs de production se portent bien et certaines entreprises ont pu être certifiées conformément  aux normes et standards internationaux.

La récente visite de Mme Chilesche Kapwepwe, Secrétaire générale du Comesa, qui a rendu visite au chef du gouvernement s’inscrit, d’ailleurs, dans la finalisation des modalités pratiques de l’adhésion de la Tunisie à ce groupement qui constitue une occasion pour accroître nos exportations de biens vers les pays de l’Afrique orientale et australe. Ce groupement compte pas moins de 21 pays et représente plus de 560 millions de consommateurs. Les entreprises tunisiennes doivent bien se préparer à ce nouveau défi en augmentant la production des divers produits visés par les exportations. Il s’agit, en effet, d’expédier les marchandises commandées et fabriquées dans les règles de l’art, dans les délais convenus avec les importateurs, ce qui permettra d’améliorer le chiffre d’affaires à l’export et d’accroître les recettes des entreprises. Des grandes opportunités commerciales à l’international s’ouvrent donc pour les entreprises tunisiennes et des possibilités de partenariat entre celles-ci et leurs homologues africaines peuvent être concrétisées.

Développement commercial attendu

Mieux encore, le Comesa s’engage à appuyer les efforts de la Tunisie en vue de booster son développement commercial et économique tout en favorisant l’échange d’expertises dans le domaine technologique. Nos compétences tunisiennes sont déjà présentes dans plus d’un pays africains pour mettre à profit leurs connaissances dans un ensemble de domaines comme celui de l’infrastructure et de l’assainissement urbain. Ces services sont proposés notamment par certains bureaux d’études et même des organismes publics qui entretiennent des relations privilégiées avec nombre de pays de l’Afrique subsaharienne. Dans le cadre de la coopération triangulaire entre la Tunisie, l’Europe et l’Afrique, des actions de coopération et de partenariat sont également exécutées.

Concrètement, la Tunisie compte commencer les échanges commerciaux avec les membres du Comesa d’ici à la fin de 2019. Au préalable, il est utile de définir, de façon précise, les besoins de ces pays en produits de consommation pour pouvoir s’y préparer quantitativement. Il est nécessaire de redoubler d’efforts en vue d’améliorer la productivité et la production afin de satisfaire des besoins énormes émanant de ces marchés à fortes potentialités commerciales. D’ailleurs, une liste des produits exportables vers le Comesa est en cours d’élaboration. Un comité regroupant les représentants du secteur privé et les ministères tunisiens concernés a été constitué à cet effet.

La Tunisie est devenue, au cours du mois de juillet 2018, le 20ème membre du Comesa, et ce, lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, tenu à Lusaka, capitale de la Zambie. De nouveaux horizons sont donc ouverts devant les entreprises tunisiennes qui auront la possibilité de vendre plus vers les pays africains. Toutes les parties prenantes y compris l’administration et les structures d’appui doivent, bien entendu, mettre la main à la pâte pour réussir ce challenge et contribuer à améliorer la croissance économique de notre pays qui passe par une conjoncture économique très difficile.

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