Appui financier des supporteurs à leurs clubs: La tradition qui manque…

Nous sommes encore loin d’une structure organisée qui peut garantir des fonds aux clubs. Il y a de quoi !

Le compte bancaire ouvert par le CA sous la tutelle de la FTF pour collecter des dons destinés à résorber les dettes envers la Fifa (près de 17 millions de dinars), commence à être alimenté mais lentement. L’élan n’est pas à la mesure des attentes et, surtout, de la ferveur des supporteurs, le montant ramassé jusque-là (compte tenu de l’urgence de la situation), est loin du chiffre visé. Pourquoi le public clubiste et le public de tous les autres clubs ne sont pas très généreux en termes de dons, d’acquisition de produits dérivés, et d’achat d’abonnements et de cartes d’adhésion? Toutes ces sources de financement peuvent énormément aider les dirigeants notamment au début de la saison. Cela permet d’offrir un précieux fonds de roulement et de subvenir aux besoins de financement des salaires notamment. Cette tradition, pas nouvelle en fait, manque terriblement. Seules les structures des supporters, qui ne dépendent pas des bureaux directeurs (les Socios en particulier), participent activement à l’élan financier. Ils essayent d’aider, mais, sur le plan juridique, leur situation est floue. Ils sont également rejetés par les dirigeants qui se méfient d’eux et les considèrent comme concurrents directs. Aujourd’hui, c’est le simple supporter qui essayer d’aider son club, soit en achetant son abonnement, soit en achetant une carte d’adhésion (si ça existe). Sinon, et même pour les clubs populaires, l’appui financier reste faible. Les donateurs «puissants» et «traditionnels» sont presque toujours à la page. Ce qu’on voit sur les réseaux sociaux est, dans la plupart des cas, un jeu d’émotions et de fausses promesses. Ce sont des supporters «virtuels» et abstraits qui ne payent pas. En partie, ils peuvent avoir raison. Les fonds qu’ils injectent peuvent être détournés ou gaspillés par les dirigeants du club faute de bonne gouvernance et de transparence. C’est un autre volet. Mais la vérité est là: tant qu’il n’y a pas une structure organisée et digitale qui peut permettre de toucher un grand nombre de supporters-donateurs, avec un suivi et un contrôle strict, nous serons toujours devant de faux slogans et des crises financières.

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