Les observateurs de la société civile des élections devraient accéder au financement public pour jouer pleinement leur rôle aux prochaines élections », a laissé entendre dimanche, Nabil Baffoun, président de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE), en réaction au manque d’observateurs locaux, pendant le 2ème tour des élections présidentielles, qui a eu lieu, ce dimanche en Tunisie.
Baffoun, qui s’adressait aux journalistes, lors d’une conférence de presse au Palais des Congrès à Tunis, a ajouté que l’ISIE a accordé 18 000 cartes d’accréditations aux observateurs de la société civile et 33 000 cartes aux représentants des deux candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Il a expliqué la baisse du nombre d’observateurs par l’augmentation des financements réservés par les organisations de la société civile aux observateurs des élections.
« La Tunisie est parvenue à éviter le risque de réticence à la participation aux élections depuis le premier tour des élections présidentielles et pendant les législatives », s’est félicité le responsable, estimant que le taux de participation pourrait atteindre 50% lors de ce second tour des élections présidentielles.
Nabil Baffoun a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que les élections se déroulent dans de bonnes conditions et que les infractions enregistrées ce dimanche sont beaucoup moins que celles enregistrées lors du premier tour de la présidentielle et aussi lors des élections législatives.
En réponse à une question sur la possibilité de permettre aux derniers électeurs aux bureaux de vote de suivre les opérations de tri des voix, Baffoun a indiqué que les présidents des bureaux de vote seront autorisés à « prendre les décisions », relevant d’une manière exceptionnelle.
Les observateurs des élections seront autorisés à se rapprocher davantage des lieux de tri pour suivre les opérations de dépouillement, a-t-il encore indiqué.
