Le Liban pleure ses forêts réduites en cendres par les incendies

Le Liban pleure mercredi des forêts réduites en cendres au sud de Beyrouth par des incendies ayant touché depuis lundi des zones habitées et qui ont causé d’importants dégâts aux infrastructures, la presse locale déplorant une catastrophe écologique.

« Les cendres du Liban« , titrait en Une le quotidien francophone L’Orient-Le Jour, avec une photo d’arbres en feu en pleine forêt montrant « des dégâts colossaux et « d’importantes surfaces boisées parties en fumée ».

(Photo / AFP)

Des centaines d’incendies se sont déclarés lundi et le feu a progressé rapidement, menaçant des zones résidentielles en raison d’un vent chaud, surtout dans le Chouf –l’une des principales régions touchées avec le massif d’Iqlim al-Kharroub.

Avec les premières pluies de la saison, les incendies ont été maîtrisées mardi soir selon la ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan, même si mercredi matin des feux sporadiques ont été rapportés par l’agence de presse officielle libanaise dans certains secteurs.

Les incendies, qui depuis lundi ont détruit plusieurs hectares de surfaces boisées, menacé des zones habitées et poussé les autorités à demander de l’aide à l’étranger, sont parmi « les plus graves ayant touché le Liban« , selon le quotidien anglophone The Daily Star.

(Photo. JOSEPH EID / AFP)

« Dévastation à Damour », au sud de Beyrouth, écrit le journal sous une photo en une montrant une colline réduite en cendres. « Plus de 100 foyers déclarés sur le territoire libanais lundi et mardi », affirme le quotidien citant le directeur général de la Défense civile, Raymond Khattar.

« Plusieurs km2 ont été touchés: le feu s’est déplacé de colline en colline en raison des vents violents », a-t-il affirmé mardi.

Une photo d’un paysage gris d’une forêt réduite en cendres fait la une du plus ancien quotidien du pays, An-Nahar, qui titre « Le Liban vert carbonisé » avec un X sur l’adjectif « vert », un mot souvent utilisé pour désigner ce pays célèbre pour ses montagnes boisées.

Un autre des principaux quotidiens du pays, Al-Akhbar, porte en une la photo d’un arbre dévoré par les flammes avec comme titre « La première pluie », en référence à celle de mardi.

Les incendies ont tué depuis lundi deux personnes en Syrie et une au Liban.

(Crédit.Photo. JOSEPH EID / AFP)

Sur les réseaux sociaux, les internautes libanais ont notamment dénoncé le fait que les autorités n’ont pu faire usage d’hélicoptères acquis en 2009 pour lutter contre des incendies, de plus en plus récurrents dans le pays avec le réchauffement climatique.

Des responsables et ex-responsables appellent à l’ouverture d’une enquête, d’autres évoquant un éventuel manque de fonds pour la maintenance des appareils.

Mais le coût de « la maintenance n’est pas important par rapport à celui des incendies », estime l’ancien ministre de l’Intérieur Ziad Baroud, cité par The Daily Star. Cela n’est rien par rapport à ce que nous assistons aujourd’hui. »

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