Documents fuités autour de l’infiltration de Nida Tounès par Ennahdha : Qui manipule qui ?

Plusieurs intrigues dans cette affaire aux multiples rebondissements sur fond de démenti des autorités de tutelle (la Justice et l’Intérieur), de contre-démentis, d’accusations enflammées et de protestation des membres  du comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, et surtout de négation totale de la partie qui se trouve sur le banc des accusés. Mais l’ombre de la manipulation persiste toujours des deux côtés. La question qui reste en suspens est la suivante : qui manipule qui et de quel côté se trouvent la ou les taupes ?

En dépit du démenti formel publié par le ministère de l’Intérieur  le 28 septembre dernier concernant l’authenticité  d’un document se rapportant à une mise en garde contre une possible exécution d’un attentat terroriste visant soit l’ARP soit le Musée du Bardo, le Comité de défense des deux martyrs Belaïd et Brahmi continue à honorer son engagement relatif à la publication de tous les documents susceptibles de démontrer  l’existence d’une organisation secrète relavant du parti Ennahdha.
Des documents classés top-secret émanant de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) et bien d’autres «notes de renseignements» au contenu  confidentiel sont partagés sur les réseaux sociaux depuis la décision de ce comité  de les mettre en ligne, en guise de protestation contre la lenteur du procès relatif à l’organisation secrète du parti Ennahdha.
Tout récemment, Mongi Harbaoui, dirigeant de Nida Tounès, a publié sur son compte des documents  détenus par le principal accusé dans cette affaire, le dénommé Mustapha Khedher, et qui se trouve actuellement en prison. Harbaoui monte au créneau et déclare que ces documents ne laissent pas de doute. Le parti Ennahdha a infiltré et noyauté le Nida, usant à cet effet de certaines taupes  comme l’attestent les documents fuités.
Les informations, ou plutôt les renseignements relayés, se rapportent aux activités et discussions de l’une des figures les plus actives du Nida, à savoir l’homme d’affaires résidant en Allemagne Abderraouf Khemmassi. Un travail méticuleux qu’on découvre à travers ses documents fuités, dissimulant en réalité un objectif en arrière-plan, celui de dépister les opinions des parties contactées.
Qui détient l’information, détient le pouvoir, semblent se dire les protagonistes de ces machiavéliques manœuvres, notamment quand il a été  question de louer une villa à Gammarth pour héberger les rencontres des différents cadres de l’opposition et  de Nida et l’équiper de matériel d’écoute comme c’est noté à la fin d’un rapport marquant la fin d’un voyage, ou plutôt d’une mission effectuée en Allemagne (Cologne) et en France (Paris).
Une copie de la convocation adressée par l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes relevant de la Grade nationale de l’Aouina au représentant légal de Nida Tounès en tant que témoin dans cette affaire a été par ailleurs publiée dans le but de prouver qu’une enquête a été ouverte suite à la publication de ces documents, selon Mongi Harbaoui.
Plusieurs intrigues dans cette affaire aux multiples rebondissements sur fond de démenti des autorités de tutelle (la Justice et l’Intérieur) de contre-démentis, d’accusations enflammées et de protestation des membres  du comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, et surtout de négation totale de la partie qui se trouve sur le banc des accusés. Mais l’ombre de la manipulation persiste toujours des deux côtés. La question qui reste en suspens est la suivante : qui manipule qui et de quel côté se trouvent la ou les taupes ?

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