Une vingtaine de maisons situées à Sidi Amor et à la Cité des Frachiche ont été partiellement inondées par les pluies torrentielles.
Comme de coutume, les trombes d’eau ont bloqué la circulation des habitants et des voitures dans les différentes artères du Kram, notamment au niveau de la grande avenue du Parc où les citoyens n’ont trouvé aucun moyen pour accéder à la gare du train TGM, se trouvant, du coup, dans l’impossibilité d’emprunter le chemin du travail. Atterrant pour la majorité, mais ce qui l’est plus c’est cette attitude attentiste des responsables municipaux plongés tout l’été durant dans l’immobilisme et l’autosatisfaction qui rappelle la célèbre fable de la Fontaine «La cigale et la fourmi».
Les membres des conseils municipaux se sont retrouvés hier confrontés au problème récurrent des voies inondées et donc aux critiques acerbes et au ras-le-bol des citoyens. Retour à la case départ, avec des maisons inondées par les eaux pluviales et des voies bloquées. Les regards se sont mis très vite à rejeter les eaux pluviales pour les raisons qu’on n’ignore plus, dont ces opérations de curage qui ne servent plus à rien. En effet, ils sont très vite obstrués sous l’effet des déchets jetés par des citoyens manquant cruellement de civisme.
Une vingtaine de maisons situées à Sidi Amor et à la Cité des Frachiche (Kram Ouest) ont été partiellement inondées par les pluies torrentielles tôt le matin, nous a confirmé une source fiable. La perche tendue aux maires dans le cadre des campagnes de propreté menées par les citoyens fut de courte durée et ces dernières pluies ont apporté la preuve que les municipalités n’ont pas profité de la période estivale pour bien se préparer à la saison pluviale.
Au niveau de l’avenue Habib-Bourguiba, plusieurs conducteurs de véhicules ont dû rebrousser chemin et ont cherché vainement à prendre d’autres raccourcis. Pour la majorité d’entre eux, ils ont tout simplement repris la route du retour vers la maison. Mieux rester chez soi et ne pas s’aventurer encore plus loin d’autant plus que la météo annonçait de la pluie en grande quantité toute la journée durant.
L’isolement des communes mis en cause
Au Kram-Ouest, le spectacle était désolant hier matin au niveau de l’artère principale du Kram (Avenue du Parc) par où passent plus d’un millier d’habitants par jour. La pluie a bloqué les citoyens et les a privés d’accéder à la gare soit pour prendre le train TGM et aller à leur travail soit pour faire leurs courses. Une désolante situation et un spectacle qui vient rappeler que rien n’a changé et que rien ne changera tant que les responsables municipaux ne se mettront pas au service du citoyen en dehors des calculs partisans.
«Les mêmes causes produisent les mêmes effets depuis des années», nous explique le technicien principal à la retraite M.K.H qui a longtemps travaillé à la municipalité du Kram. Ce qu’on déplore, c’est une vision futuriste, une stratégie commune et des plans d’actions regroupant les municipalités du Kram, La Goulette, La Soukra, Carthage et La Marsa.
Sans beaucoup entrer dans des détails techniques, plusieurs carences sont à pointer du doigt, dont spécialement la non-extension du réseau des eaux pluviales existant en dépit d’une urbanisation galopante dans cette zone, le bitumage non étudié des voies de la commune qui a été réalisé tout récemment. A ce propos, le technicien fait allusion à l’absence des caniveaux de drainage tout le long des voies asphaltées à la hâte. On opte le plus souvent pour des solutions de rafistolage qui montrent leur limite dès la tombée des premières pluies.
Certes, le niveau des eaux pluviales a baissé au Kram grâce à la rapide intervention des services de l’Onas et de la protection civile. Mais c’est surtout grâce à la clémence du ciel que le pire a été évité. La pluie s’est finalement arrêtée, et c’est toute une zone qui a évité le sinistre. Cependant, les risques de grandes inondations s’aggravent d’une année en année et la coordination entre les différentes municipalités de la banlieue nord et d’autres parties prenantes est plus qu’impérative.
