Content d’abord de retrouver nos lecteurs, ceux du mag dominical déjà, et sous peu, j’espère, ceux du Contrepoint du mardi.
Cette absence de trois longs mois a été une absence forcée. Suite malheureuse d’incidents de santé : pour tout dire «la série». La très mauvaise série ; un conjoint hospitalisé et au beau milieu de l’urgence, un petit «avec », comme pour équilibrer « le sort du couple », comme pour tout faire partager.
Dieu merci, l’épreuve a été soutenue. Plus qu’un mauvais souvenir…ou presque, maintenant. De plus, l’actualité offrait de quoi susciter mille intérêts. Des élections très attendues, une société trouble et une économie réellement « aux abois ». Bref, beaucoup à dire. On le constate encore sur facebook, de bonnes raisons de « tirader » pour chacun.
Notre tirade, ici, tient à un sentiment. En fait, à l’idée que les choses ne vont absolument pas mieux. Pas sortis de l’auberge : l’expression nous convient bien.
Ces élections de 2019 nourrissaient de grands espoirs. Les sondages en parlaient comme de «scrutins réparateurs», de « votes sanctions». Les chiffres ont confirmé la tendance. Le résultat politique a, en revanche, déçu. Il se passe aujourd’hui comme une rare et fondamentale contradiction. Nous avons, en effet, de nouveaux élus, de nouveaux députés, des parlementaires indépendants, un président hors système, plébiscité, mais ce sont pratiquement les mêmes qui gouvernent le pays. Scrutin réparateur, vote sanction, on peut s’en prévaloir à souhait, la stricte vérité, la stricte réalité, est que les rênes du pouvoir sont aux mains d’un seul et unique parti. Les explications abondent, techniques, politiques, historiques, le phénomène surprend toujours. Pose, à chaque fois, à chaque échéance, les mêmes questions. Pourquoi, surtout, cette constance dans le choix, alors que rien, absolument, rien n’y invite, voilà plus de huit ans, ni en compétence, ni en gouvernance, ni, à plus forte raison, en résultats ?
Les experts ont tenté des réponses. Notre ami Hamadi Redissi, par exemple, qui attire l’attention sur «la suprématie de l’idée sur le nombre» et qui conclut au travail en profondeur «d’un parti religieux qui sait tirer profit de la fibre conservatiste d’un peuple».
Mais on le sait depuis toujours, les élites ne peuvent jamais grand-chose devant les croyances. Aujourd’hui en Tunisie, «l’heure — dirait Jean Daniel— est davantage à la repentance spirituelle qu’à la prise de conscience patriotique». Les abus de « la dictature civile » ont comme ravivé la nostalgie du « remords religieux ». C’est encore et toujours l’arme irrésistible d’Ennahdha pendant les élections. C’est probablement notre principale faille démocratique. Nous n’en sommes hélas pas encore guéris.
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